France - Étude sur les effets élémentaires des particules selon plusieurs diamètres (20/08/2008)


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 Étude sur les effets élémentaires des particules selon plusieurs diamètres (20/08/2008)

De nombreuses études ont relié, au cours de la dernière décennie, pollution particulaire et hospitalisations pour affections cardio-respiratoires. La plupart se sont intéressées à l’impact des particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10), ou aux particules fines, de diamètre inférieur à 2,5 µm (PM 2,5), mais peu ont exploré les effets potentiels des particules dites « grossières », de diamètre compris entre 2,5 et 10 µm (PM2,5-10), sur la santé. Une étude française vient de combler cette lacune, en évaluant la relation à court terme entre hospitalisation pour affections cardio-respiratoires et niveaux de particules fines et de particules grossières.
L’étude a été conduite pendant 31 à 48 mois entre 2000 et 2003, dans 6 villes : Le Havre, Lille, Marseille, Paris, Rouen, et Toulouse.
Les données journalières d’hospitalisations pour maladies respiratoires, cardiovasculaires et pour cardiopathies ischémiques ont été obtenues à partir du système d’information hospitalier, et les réseaux de surveillance de la qualité de l’air locaux ont fourni les niveaux de particules de l’air.
L’étude a pris en compte et effectué des ajustements sur nombre de facteurs confondants potentiels : la saison, les jours de semaine, les jours fériés, les épidémies de grippe, les taux de pollens, la température, les tendances temporelles.
Les 6 villes d’étude comptent une population totale de près de 10 millions d’habitants, dont 6 millions dans l’agglomération parisienne.
Le nombre journalier d’hospitalisations de cause cardio-respiratoire variait selon la taille des agglomérations, de 1,1 à 22,5 pour les hospitalisations pour maladies respiratoires, de 2,5 à 91,9 pour celle liées à une maladie cardiovasculaire.
L’analyse met en évidence des associations positives, significatives, entre indicateurs d’exposition aux PM2,5-10 et aux PM2,5 et hospitalisations pour infections respiratoires, avec un excès de risque relatif de 4,4 % (IC à 95 % 0,9-8,0) associé à l’augmentation de 10 µg/m3 des particules grossières, et de 2,5 % (IC à 95 % 0,1-4,8) pour un accroissement de 10 µg/m3 des particules fines.
En revanche, on ne retrouve pas d’association significative entre hospitalisations pour d’autres maladies respiratoires et exposition aux PM2,5, alors qu’est notée une tendance à une association positive pour les particules grossières qui est même significative chez les 0-14 ans, avec un excès de risque relatif de 6,2 % (IC à 95 % 0,4-12,3).
Des associations positives non significatives entre PM2,5 et hospitalisations pour maladies cardiovasculaires sont également constatées, tous âges et toutes maladies cardiovasculaires confondus (excès de risque associé à un accroissement de 10 µg/m3 des PM2,5 : 0,9 % ; IC à 95 % 0,1-1,8). Cependant, lorsque l’analyse est restreinte aux sujets âgés de 65 ans et plus, les excès de risque sont significativement accrus essentiellement pour deux sous-groupes : celui des cardiopathies et celui des cardiopathies ischémiques, respectivement de 2,4 % (1,2-3,7) et de 4,5 % (2,3-6,8).
Les tendances aux effets cardiovasculaires sont encore plus faibles pour les PM2,5-10, et non significatives sauf pour les cardiopathies ischémiques chez les 65 ans et plus (excès de risque associé à un accroissement de 10 µg/m3 des PM2,5-10 : 6,4 % ; IC à 95 % 1,6-11,4).
Cette étude, l’une des rares à avoir examiné la relation entre particules fines et grossières et hospitalisations pour maladies cardiorespiratoires, et, selon les auteurs, la première étude multicentrique européenne sur ce sujet, suggère un effet des PM2,5-10 plus important que celui des particules fines sur certaines pathologies, notamment sur les maladies respiratoires.

Host S et coll. Short-term associations between fine and coarse particles and hospital admissions for cardiorespiratory diseases in six French cities. Occup Environ Med 2008 ; 65 : 544-51.

Dr Claudine Goldgewicht www.jim.fr 20/08/2008

Le numéro 34 (juin 2008) d’Extrapol en dit un peu plus sur le sujet et donne l’étude complète en français. Pour télécharger : http://www.invs.sante.fr/display/edito_.asp?doc=publications%2Fextrapol%2F34%2Fextrapol34.htm

Selon le Pr. Dautzenberg, les particules émises par un fumeur sont dans le domaine PM 1-2,5. (Ndlr).


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