France - L’ultime combat des derniers planteurs français (07/01/2008)


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 L’ultime combat des derniers planteurs français (07/01/2008)

L’interdiction de fumer dans les lieux publics ne remet pas en cause le plan de semences des producteurs de tabacs.
Dans la famille Buziol, on cultive le tabac de père en fils depuis trois générations. Ce n’est pas l’interdiction de fumer dans les lieux publics qui remettra en cause le plan de semences de cette année. Bien au contraire. « Nous avons prévu de nous agrandir en portant nos surfaces de plantation à plus de 7 hectares, contre 5,5 hectares il y a encore un an, indique Christian Buziol, non-fumeur. Notre production comme l’essentiel du tabac cultivé en France est destinée à l’exportation. Nous ne sommes donc pas concernés par les mesures d’interdiction françaises ».
Installée à Bordevieille dans le Lot-et-Garonne, cette ferme a joué la carte de la modernisation des outils de production en achetant des machines à cueillir et à effeuiller le tabac. « Il nous faut sans cesse augmenter la rentabilité, car nous ne pourrons pas toujours compter sur le régime d’aides accordées par Bruxelles », souligne Christian Buziol.
La filière de tabac française, gourmande en main-d’œuvre, souffre de coûts de production très élevés. Si bien que sans les aides européennes, elle aurait du mal à tenir. C’est bien ce qui inquiète les 3 500 derniers agriculteurs français qui cultivent du tabac. Bruxelles ne cache pas ses intentions de libéraliser totalement ce marché. Avant la réforme de la PAC, opérationnelle depuis 2006, un producteur touchait environ 4 euros par kilo de tabac, soit 1 euro correspondant au prix de marché et 3 euros de prime.

Le pire est devant nous
Mais depuis 2006, la prime n’est que partiellement liée au niveau de production. Elle n’incite donc pas à produire. Résultat, nombreux sont les agriculteurs à avoir abandonné cette production en faveur de cultures davantage rémunératrices comme les céréales. En 2003, il y avait encore 5 000 planteurs. Au dernier pointage, il y a un an, ils étaient 3 500. « Le pire est devant nous », s’alarme Didier Ther, directeur de Périgord Tabac, une des premières coopératives de France.
Car, en 2010, la Commission entend engager une libéralisation totale avec une suppression des soutiens à la production. « Imaginer que la filière du tabac peut survivre au prix du marché est une utopie », s’alarme-t-il. « Nous avons le soutien du ministre Barnier dans cette bataille », espère ce patron de coopérative qui compte bien reculer les échéances. Mais défendre, dans le contexte actuel, la culture du tabac est politiquement difficile à porter.

T. D. www.lefigaro.fr 07/01/2008


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