France - Témoignage : bipolaire et tabagique : comment j’ai arrêté (30/01/2014)


Accueil du site www.tabacologue.fr > Tabacologie en Europe > Tabacologie en France > France - Témoignage : bipolaire et tabagique : comment j’ai arrêté (30/01/2014)

Ce site est destiné aux professionnels de santé. Dernier ajout le 30 janvier 2014.


Témoignage : bipolaire et tabagique : comment j’ai arrêté (30/01/2014)

Voilà une bipolaire fumeuse qui nous relate son arrêt tabagique à l’aide de la cigarette "électronique". Un document précieux.

Je m’appelle Marie, j’ai 64 ans, j’ai commencé à fumer à 17 ans avec l’accord de ma mère (« tu as 17 ans et tu entres en fac, tu peux fumer »). J’ai commencé avec des blondes mentholées et suis très vite passée aux gauloises brunes, un paquet par jour. A l’époque, on ne disait pas que le tabac était dangereux, sinon je pense que je n’aurais pas commencé.
Je précise que je suis bipolaire, c’est important, les bipolaires sont les hommes et les femmes de toutes les addictions. Nous n’avons pas de limites, nous faisons tout en excès et alcool, drogues, cigarette sont des moyens, de pauvres et fallacieux moyens mais quand on n’est ni dépisté ni soigné..., de tenter de se sentir moins mal. Je n’ai pas pu devenir alcoolique car un verre de vin me monte tant à la tête que je m’endors, ni toxicomane car une taffe de cannabis et je me sens si bizarre que je déclenche une attaque de panique et c’est SOS médecin.
Pour en revenir au tabac, ma consommation a augmenté régulièrement pour arriver à deux paquets par jour. J’étais devenue totalement dépendante, première cigarette au réveil et je les enchaînais tout au long de la journée. Les messages de prévention me laissaient de marbre et les remarques pour que j’arrête me mettaient en rage. Je n’ai plus remis les pieds dans un café ou un restaurant lorsque fumer y fut interdit.
J’ai arrêté pendant sept mois, en 2000, par peur. J’avais découvert qu’on risquait de se faire amputer d’une jambe à cause du tabagisme. Ça, ça ne me convenait pas du tout. Le cancer du poumon, j’arrivais à l’envisager mais une amputation, non. J’ai arrêté sans mal et sans substituts, à l’immense étonnement de mon entourage. Je n’étais pas spécialement fière de moi mais très contente d’être débarrassée de cette dépendance.
J’ai malheureusement repris à cause de graves ennuis professionnels et personnels. J’ai repris autant qu’avant. Et reperdu les quelque 8 kilos pris pendant l’arrêt, ça c’est le côté injuste de la chose.
En mars 2013, je me suis mise à tousser beaucoup, quasiment à chaque fois que j’avalais de la fumée. Là, je me suis dit qu’il était temps que je teste la cigarette électronique. On en parlait de plus en plus dans la presse et j’étais allée me renseigner sur un forum qui m’avait semblé fort bien fait : www.forum-ecigarette.com. J’ai passé commande sur Internet (il n’y a pas de boutique là ou j’habite) et mi-mars j’ai reçu le matériel. J’appréhendais beaucoup le test car pour moi c’était la réussite obligatoire, je ne pouvais pas continuer avec le tabac.
Premier contact : c’est volumineux, c’est lourd, ça fait un peu matériel médical. Mais ça n’est pas désagréable.
Première inhalation de vapeur : c’est... différent. Ça n’a pas le goût de tabac, néanmoins on aspire quelque chose, comme avec la cigarette. Et miracle, je ne tousse pas ! Ce qui est très différent, c’est qu’il n’y a pas un début (l’allumage) et une fin (l’écrasement) mais qu’on vapote totalement à son rythme. Je peux inhaler une fois et reposer ma vapoteuse, la reprendre plus tard ou vapoter plusieurs fois de suite, à mon gré. Pas de combustion, pas de risque de brûler quoi que ce soit, la vapoteuse se pose absolument n’importe où.
Aussitôt essayée aussitôt adoptée, je n’ai plus jamais touché une cigarette.
A l’usage, les contraintes sont faibles. Avoir deux batteries et mettre l’une en charge lorsqu’elle est déchargée et se servir de l’autre, remplir régulièrement le réservoir de liquide à vapoter mais il est transparent donc on suit le niveau, changer la résistance du clearomiser lorsqu’il n’est plus efficace, c’est tout simple...
Vapoter me revient 5 fois moins cher que fumer, j’ai retrouvé goût, odorat, souffle, endurance, je ne tousse plus, la maison et la voiture sentent bon. Je suis retournée au restaurant où je vapote tranquillement.
Aujourd’hui jeudi 30 janvier voilà 10 mois et 9 jours que j’ai arrêté la cigarette.

Mariepaname, le 30 janvier 2014


Retour à « Taacologie France »

Association francophone des diplômés et étudiants en tabacologie (Afdet)
15 rue de la Chapelle - F-95310 ST OUEN L'AUMONE
Tél. : +33 (0)95 057 55 77 - Siret 508 296 027 00016 Code NAF 9499Z
Plan du site | Nous écrire | Informations légales | Espace privé | © Copyright 2007 2024 Afdet