– Comment devenir un tabacologue africain (01/01/2008)
Le tabagisme pénètre de toute envergure dans le domaine de la santé publique.
Eu égard au dommage qu’il cause à l’humanité, le tabac se positionne comme le plus grand toxique de notre temps, en passe de devenir la première cause de décès dans le monde et cela devrait inviter à une meilleure prise de conscience dans le rang de nos Décideurs.
La mondialisation de l’épidémie du tabagisme, catalysée par la libéralisation du commerce et les investissements à l’étranger, affecte surtout les pays sous développés déjà en proie à de graves soucis de santé et qui sont aussi la nouvelle cible des manufacturiers.
La promotion des produits de tabac, la publicité officielle et subtile, le parrainage et bien sûr, le mouvement de cigarettes contrefaites ou de contrebande, viennent en rajouter.
Si l’OMS stipule que tout individu a le droit jouir au mieux de sa santé, ne sommes-nous pas en demeure, de désavouer et bien plus de combattre le tabagisme avec la dernière énergie ?
Les effets indiscutables du tabagisme actif et passif qui apparaissent 20 à 30 ans après le début de l’exposition, sa caractéristique de vente libre, le ciblage de la classe juvénile sont autant d’arguments qui justifient l’acharnement sur la question.
La tabacologie désormais en Afrique !
Derrière ce néologisme, dérivé du mot tabac en s’y opposant, se constitue un décryptage, mieux un antidote né, véritable concept qui étudie, les modes d’initiation, les bases biologiques et génétiques qui sous tendent la dépendance, les propriétés bio pharmacologiques du plant du tabac, jusqu’à la prise en charge clinique du tabagisme.
Il est bien clair et désormais à disposition que n’est plus seulement un problème de l’épidémiologie mais aussi de la clinique car l’arrêt du tabagisme échappe, contrairement aux idées reçues, à la volonté du sujet.
Ainsi l’activation de la file active devrait nécessairement passer par la mise sur pied d’une formation, en Afrique, comme dans nombre de pays occidentaux qui pourrait accoucher de vrais tabacologues.
Seuls, pouvant prendre en charge un fumeur qui cherche une porte de sortie de sa prison tabagique. N’est-ce pas d’ailleurs cette prise en charge qui rompt la chaîne d’exemples, restaure le fumeur et efface le concept de tabagisme passif ?
Il n’y a pas de tabagisme sans tabac !
Oui, l’heure a sonné pour cette formation d’aide à l’arrêt tabagique qui prépare à l’abord clinique de cette addiction, forme le spécialiste de la question et le prépare aussi à la recherche.
Elle devrait, certes avoir les racines scientifiques occidentales mais s’en départir et prendre en compte les propres réalités africaines.
Le temps est alors compté et nous devons plus qu’urgemment forger et développer une réponse à l’usage de cette plante qui attache avec autant de force l’esprit humain et autour de laquelle se déploie désormais toute une carrière professionnelle.
Bonne visite de notre site.
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Dr Samedi Djé-Bi
Tabacologue à Abidjan (Côte d’Ivoire)
Chargé de missions « développement Afrique »
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