Suisse - Rentabilité des cafés et des restaurants sans fumée (02/01/2006)


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 Rentabilité des cafés et des restaurants sans fumée (02/01/2006)

L’introduction légale de lieux de travail sans fumée fait baisser les coûts des cafés et des restaurants. Sans oublier que les clients non-fumeurs constituent un important potentiel de croissance, déclare l’Association suisse de prévention du tabagisme.
Les locaux enfumés pèsent sur le budget des cafés et des restaurants. Quand les lieux de travail à l’intérieur deviennent sans fumée, la baisse des coûts se répercute à plusieurs niveaux :
 Les frais de nettoyage et d’entretien diminuent largement ; les installations d’aération nécessitent un entretien moins fréquent.
- Les employés sont en meilleure santé et plus productifs, qu’il s’agisse de fumeurs arrêtant leur tabagisme ou de non-fumeurs qui ne sont plus soumis à la fumée passive.
De même, la diminution du nombre d’employés victimes des maladies dues au tabac abaisse les coûts d’engagement de nouveaux travailleurs. Ces conclusions sont issues d’un rapport intitulé Smoke Free Europe makes Economical Sense (une Europe sans fumée est économiquement rentable) publié en 2005 à Bruxelles par les cinq principales organisations spécialisées dans le domaine des maladies respiratoires, cardiaques et cancéreuses.

Clients non-fumeurs : fort potentiel de croissance
Le besoin de cafés et de restaurants sans tabac croît parmi la population. Les locaux enfumés connaissent une baisse de fréquentation. En Suisse, 26 % de la population entre 14 et 65 ans évitent systématiquement ou souvent les cafés, restaurants ou bars enfumés, et 17 % les évitent occasionnellement, comme le montre l’enquête suisse sur la consommation de tabac (2004). Les clients non-fumeurs représentent un potentiel de croissance pour les cafés et restaurants, confirme l’Association suisse pour la prévention du tabagisme, puisque deux tiers de la population suisse sont non-fumeurs.
Des enquêtes menées à l’étranger confirment que les cafés et les restaurants sans fumée attirent une nouvelle clientèle. Les derniers chiffres en date proviennent de Nouvelle-Zélande, où les lieux de travail à l’intérieur sont devenus entièrement sans fumée en décembre 2004. Entre 2003 et 2005, la fréquentation des cafés par les non-fumeurs a augmenté de 12 %, celle des bars de 48 %. Parallèlement, les bars n’ont pas connu la baisse de fréquentation par les fumeurs qu’ils redoutaient.
Des études antérieures, réalisées au Canada, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Australie, en Afrique du Sud, en Espagne et à Hong Kong, montrent également que les cafés et restaurants n’ont absolument pas vu leur chiffre d’affaires diminuer en devenant sans fumée. Ces études ont comparé le chiffre d’affaires de ces établissements sur plusieurs années sur la base des données officielles avant et après l’introduction de réglementations légales. À y regarder de plus près, il s’avère que c’est l’industrie du tabac qui est à l’origine des allégations concernant le recul du chiffre d’affaires des cafés et restaurants sans fumée. Les rapports qu’elle a financés dans ce domaine s’appuient le plus souvent sur les déclarations de quelques personnes.

Protection plus stricte contre la fumée passive : une nécessité
La fumée du tabac est la source principale de pollution atmosphérique dans les locaux fermés où fumer est autorisé. Or, la fumée passive entraîne des maladies et la mort. En subissant régulièrement la fumée d’autrui, on s’expose notamment à des problèmes respiratoires, au cancer du poumon et aux maladies cardio-vasculaires.
En Suisse, les estimations indiquent que la fumée passive fait un millier de victimes par an. Voilà plusieurs décennies qu’on accumule, dans le monde entier, des expériences sur les répercussions nocives de la fumée passive sur la santé. L’installation de systèmes d’aération et de filtres à air, ainsi que la création de zones fumeurs ont montré leurs limites. La seule protection valable contre la fumée passive consiste à créer des locaux entièrement sans fumée.

Source : The Smoke Free Europe partnership. Smoke free Europe makes economic sense. A report on the economic aspects of Smoke free policies, 2005 www.smokefreeeurope.com
Ce communiqué peut être téléchargé directement sur le site www.at-suisse.ch

Informations : Verena El Fehri, directrice AT.


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