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Allemagne - Un plant de tabac génétiquement modifié et potentiellement immortel 13/01/2013
France - Prix des cigares et du tabac à rouler en hausse le 07/01/2013 06/01/2013
USA - Composition et constituants de la cigarette différents selon le revenu du pays 23/02/2012
Monde - Tabagisme sous toutes ses formes : le risque d’infarctus est le même 04/09/2006
France - Des bactéries pathogènes dans le tabac 26/11/2009
Chicha ou narguilé
Cigarette
La cigarette « électronique » ou e-cigarette
Cigare
France - Le prix des cigares augmente de 4 % 20/07/2009
Suisse - Oettinger Davidoff rachète le hondurien Camacho Cigars 13/10/2008
France - Étude sur le cigare 2/12/2006
Kretek
Indonésie - Cigarette typique du pays, mélange de tabac et de clous de girofle, les kreteks sont roulées à la main par des centaines d’ouvrière dans l’immense usine de Sampoerna.
Pipe
Tabac oral
UE - Pas de snus dans l’Union européenne 02/11/2012
Inde - La chique de bétel 2/11/2009
Algérie - La chemma, tabac à chiquer, est de retour 1/06/2009
Venezuela - Cette pâte noire nommée chimó 16/08/2008
Suède - La consommation de snus augmente le risque de décès prématuré 5/05/2008
RD Congo - Le tabac en poudre, une drogue à haut risque 27/03/2008
France - Tabac à mâcher : « snus or not snus » ? /03/2008
Tunisie - Le tabac à chiquer dans le sud : la neffa 2008
Suède - Les snus : une alternative avantageuse à la cigarette ? 26/06/2007
Suède - Le snus moins nocif que la cigarette 11/05/2007
France - Nicotine et tabac non fumé sont dopants 20/02/2007
France - Tabac non fumé : risque de dépendance 20/02/2007
Tunisie - Le tabac à priser ou neffa 30/05/2006
USA - La chique c’est fantastique 26/04/2006
France - Le snus : une aide à la réduction ou une addiction ? 8/10/2005
Tunisie - Le tabac à priser ou neffa
Dans un pays comme le nôtre, où se retrouvent tradition et modernité, l’effet de mode a, certes, augmenté la consommation, mais n’a pu supprimer certaines formes de tabagisme peu connues en Europe, comme le tabac en poudre, mode encore fréquent en milieu rural : 6 usagers sur 7 et chez les sujets âgés. La proportion des usagers de neffa est actuellement inférieure à 10 % des tabagiques et augmente en milieu rural jusqu’à 20-30 %, où elle n’est pas l’apanage des hommes, puisque les femmes en consomment.
La neffa peut contenir des impuretés et des conservateurs non toujours dénués de risque. En plus, c’est un tabac frais qui n’est pas allumé ou brûlé, favorisant le développement de champignons.
Les études montrent une baisse très significative durant les dernières années de l’utilisation de la neffa jugée très archaïque et cela est en rapport avec le développement socioéconomique, culturel et sanitaire.
L’analyse minéralogique a essentiellement mis en évidence la présence de silice libre (Si O2) à un taux de 2,8 %. D’autres éléments tels que le fer, l’aluminium et le calcium ont été trouvés dans les mêmes proportions.
La neffa est pourvoyeuse des mêmes problèmes de santé que la cigarette, mais avec une toxicité bucco-gingivo-dentaire supérieure et la possibilité de développement de maladies dystrophiques en rapport avec l’irritation chronique, comme les dysplasies gingivales, les atteintes de la dentition avec caries et chute de dents, les infections en tous genres de la cavité buccale, avec des aphtes.
Reste que les atteintes les plus graves sont les pathologies tumorales, touchant aussi bien la langue que les gencives et la paroi buccale et les glandes salivaires.
En plus de ces effets, la neffa admet une pathologie propre : si pour les priseurs, la symptomatologie est engendrée par un mécanisme d’irritation locale des bronches et d’empoussiérage, chez les chiqueurs (non épargnés de bronchopathies chroniques), les mécanismes ne sont pas clairs.
Les conclusions de l’étude faite par l’équipe de l’Ariana sont que la poudre de tabac est à l’origine d’une entité pathologique réelle appelée « le poumon de neffa » (maladie individualisée en Tunisie) et qui est une broncho-pneumopathie chronique pouvant évoluer vers l’insuffisance respiratoire chronique, commençant au début sous forme d’un infiltrat réticulo-nodulaire des bases, qui évolue en fibrose kystique et une distension associée à une bronchopathie chronique.
Dr Elyès Hassine (Pneumologue tabacologue) La Presse de Tunisie
Journée mondiale sans tabac — Contribution, 30/05/2006
http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=3&news=28670
USA - La chique c’est fantastique
C’est le titre de LIBERATION qui affirme « qu’à force d’étendre l’interdiction de fumer partout sur le territoire américain, cela devait arriver : le tabac à chiquer est revenu à la mode ».
Le journal qui souligne que le fabricant Reynolds va « sortir 3,5 milliards de dollars pour se payer le holding contrôlant Conwood, fabricant de tabac à chiquer », observe que les ventes de tabac à chiquer grimpent de 4 à 5 % par an depuis cinq ans.
« RJ Reynolds investit 3,5 milliards de dollars dans le tabac à mâcher » titre LES ECHOS.
D’après le journal, cette opération permet au cigarettier « de mettre la main sur une entreprise très rentable, en croissance régulière de 8 % par an » mais aussi de « pallier la baisse constante outre Atlantique de la consommation de cigarettes (- 2,6 % en 2005) alors que les ventes de tabac à mâcher progressent de 5 % par an depuis cinq ans ».
Rappelant que le tabac à mâcher fut très en vogue dans la première moitié du XXe siècle, notamment chez les joueurs de basket, le quotidien précise qu’il a été boudé après la deuxième guerre mondiale avant de connaître un regain dans les années 70 lorsque le lien a été établi entre cigarette et cancer du poumon. Le journal qui souligne que selon les scientifiques, "il est aussi dangereux que la cigarette pour celui qui le consomme mais qu’il ne nuit pas aux voisins", rapporte que le Center for Disease Control and Prevention estime à 14 millions le nombre d’Américains qui en mâchent, dont un tiers a moins de 21 ans.
MILDT 26/04/2006
Monde - Tabagisme sous toutes ses formes : le risque d’infarctus est le même
On entend dire par ci par là que les beedies (tabac roulé dans des feuilles de temburini et ficelées) seraient moins toxiques que les cigarettes, idem pour le narguilé.
En fait toutes les formes de tabac sont également toxiques.
Le risque d’infarctus dépend du nombre de cigarettes fumées
Il n’existe pas de forme de tabac non toxique. C’est la conclusion d’une vaste étude réalisée dans 52 pays auprès de 27 089 personnes dont 12 461 avaient fait un infarctus. La première conclusion de l’étude est que le risque d’infarctus dépend directement du nombre de cigarettes fumées. Ce risque augmente de 5,6 % par cigarette fumée. Le risque est augmenté de 40 % pour 1 à 5 cigarettes par jour et multiplié par 2 pour 6 à 10 cigarettes, par 3 pour 11 à 15 cigarettes, par 3,5 pour 16 à 20, par 4 au-dessus de 20, par 9 au-dessus de 40…
D’autres chiffres tirés de l’étude sont aussi édifiants :
– les non-fumeurs exposés au tabagisme passif plus d’une heure par jour ont le même risque que ceux qui fument 5 cigarettes par jour,
– ceux qui fumaient entre 1 et 9 cigarettes par jour et qui ont arrêté de fumer voient leur risque revenir à la normale après 3 à 5 ans,
– en revanche, ceux qui fumaient plus de 20 cigarettes par jour ont encore une augmentation de 50 % de leur risque (ce qui reste beaucoup moins que 4 fois plus ou davantage…).
Toutes les formes de tabac sont dangereuses
Cette étude permet enfin de savoir s’il existe des formes de tabac moins toxiques que les autres… La réponse est clairement non. Globalement, le risque d’infarctus est en moyenne multiplié par 3 chez l’ensemble des fumeurs. Ce chiffre est le même avec les cigarettes avec filtre ou sans filtre, avec les beedies (tabac roulé dans des feuilles de temburini et ficelées), les pipes, les cigares, les chiques, le paan (préparation de tabac utilisé avec du citron, de la noix d’arec ou de bétel), le narguilé (sheesha, pipe à eau), la prise… Et si l’on rappelle que les cigarettes roulées équivalent à 3 cigarettes et les joints de cannabis à 5, on ne peut absolument pas faire la promotion d’une forme de tabac qui serait moins toxique que les autres.
Cette étude nous apprend aussi que le risque d’infarctus est plus important chez les jeunes de moins de 40 ans (risque multiplié par 3,53 en moyenne) que chez les plus de 40 ans (risque multiplié par 2,55). L’âge n’est pas non plus une protection contre les effets du tabac…
En pratique, quelle que soit la forme de tabac consommée, la méthode de sevrage à l’aide de substituts nicotiniques reste valable, que ce soit par patchs, gommes ou comprimés.
Teo KK et al. Tobacco use and risk of myocardial infarction in 52 countries in the INTERHEART study : case-control study. The Lancet. Vol 368 August 19, 647-658.
Dr Philippe Presles Magazine e.santé 04/09/2006
France - Étude sur le cigare
L’AFP fait état d’une étude que publie le Dr Christian Funck Brentano, dans la revue médicale internationale Lung cancer, et qu’il commente dans l’Amateur de cigare.
D’après l’agence, l’étude menée par ce médecin, Pr de pharmacologie clinique et amateur de cigare, montre que les fumeurs de cigares qui n’inhalent pas la fumée sont beaucoup moins exposés aux produits toxiques que les fumeurs de cigarettes qui inhalent.
L’agence qui indique que l’étude a été menée, pendant trois ans, sur 88 volontaires, non fumeurs, fumeurs de pipe ou de cigare, et fumeurs de cigarettes, rapporte que le médecin explique avoir « mesuré l’activation par le tabac du système enzymatique, qui transforme les produits toxiques en sous produits cancérigènes » et « montré que l’activation des marqueurs biologiques n’est pas la même chez les fumeurs de pipe ou de cigares et chez les fumeurs de cigarettes ». Le Dr Funck Brentano n’entend pas pour autant « déduire de ces résultats que fumer le cigare n’est pas dangereux » mais que « les risques encourus par les fumeurs de cigare se situent en position intermédiaire entre les fumeurs de cigarettes et les non fumeurs ». Selon lui, la différence de résultat « est due à l’inhalation » sachant que le fumeur de cigare n’inhale généralement pas la fumée et qu’ainsi il « expose principalement la zone oro-pharyngée à des produits toxiques ».
Le médecin convient que « la fréquence de cancers oro-pharyngés chez les fumeurs de cigares et de cigarettes est la même dans l’absolu ».
MILDT 02/12/2006
Tunisie - Le tabac à chiquer dans le sud : la neffa
Une réglementation religieuse stricte et une autorité patriarcale sévère sont les deux piliers qui régissent la société traditionnelle des Ouerguemmas dans le sud tunisien, ils en découlent des règles de conduite hostiles aux pratiques marginales et impudiques comme l’alcool, le tabac, les jeux de carte, le pari …etc.
C’est ainsi qu’il est difficile de rencontrer un FCB « Fumeur Cigarette en Bouche » qui court des rues de Tataouine, le respect de l’instituteur et la crainte des parents empêchent encore quelques jeunes de fumer en public… !
Cette attitude caractérisée par le respect solennel des anciens quand elle n’entraîne pas de temps à autre un dérapage vers le « tabagisme clandestin » impose le « tabagisme indétectable » c’est à dire l’usage du tabac à chiquer communément appelée « Neffa »…que l’on place discrètement en bouche contre la gencive en regard du bloc incisif derrière la lèvre inférieure ; la boule de tabac mélangée au Remth est rarement protégée par la mince feuille de papier-tabac… !
Si l’on croit les adeptes de cette drogue, la pratique du tabac à chiquer fournit à son utilisateur un effet plus intense que celui des cigarettes et peut même l’aider à s’arrêter de fumer par le même mécanisme des patch anti-nicotine…mais avec une accoutumance et assuétude plus marquées… !
Les praticiens en odontostomatologie se rendent facilement compte de l’étendue de cette pratique chez les habitants du sud tunisien et en saisissent rapidement les méfaits et les dangers qui vont de la mobilité dentaire par récession gingivale jusqu’aux atteintes cancéreuses de la bouche.
Le visiteur de Tataouine découvre eux aussi rapidement « Charaa Ennaffa : le boulevard du tabac à chiquer » qui est l’une des attractions du Souk de la ville.
Des témoignages de jeunes immigrés sont unanimes sur le regain d’intérêt pour le tabac à chiquer suite à la stricte réglementation anti-cigarette dans les lieux publics en France…avec l’huile d’olive, l’harissa, le kaddid et la bessissa nos ambassadeurs n’oublient pas maintenant de retourner en Europe avec leur provision de neffa dans les valises.
Toubib, Mémoire de la Terre - Tataouine, 2008
http://www.aamtt.org/Ressources/memoire/pharmacopee/pharmacopee200901-01.htm
Composition de la neffa :
- saligne à balai (Hammada scoparia de la famille Chenopodiaceae) : appelé Remth en arabe ; Taessaeit en douiri : une plante sans utilité pastorale qui trouve son utilisation en médecine traditionnelle et pour la préparation de la poudre de tabac à chiquer (neffa)
- feuille de tabac
- eau
Suisse - Oettinger Davidoff rachète le hondurien Camacho Cigars
Le groupe Oettinger Davidoff a acquis au 1er octobre 2008 la société Camacho Cigars, domiciliée à Danli, au Honduras, et à Miami, en Floride. Camacho Cigars est un acteur clé du marché du cigare aux États-Unis, écrit Oettinger lundi dans un communiqué. Le prix d’achat n’a pas été dévoilé.
Par cette acquisition, le groupe Oettinger Davidoff s’assure aussi l’accès à l’un des trois plus grands producteurs de tabac au Honduras. Les grands domaines de la famille fondatrice Eiroa sont situés dans la vallée de Jamastra et sont particulièrement réputés pour leurs feuilles de tabac Authentic Corojo, précise le communiqué.
Caribe Imported Cigars, l’entreprise de distribution de Camacho Cigars aux États-Unis, a été créée en 1987 par Julio Eiroa. Aujourd’hui, son portefeuille regroupe dix marques avec un total de 180 marques de vente.
Christian Eiroa, âgé de 36 ans, restera président de Camacho Cigars. Son père Julio Eiroa se retirera des activités dans le domaine des cigares et se concentrera exclusivement sur la production de tabac, lit-on.
Camacho Cigars emploie 534 collaborateurs au Honduras et 27 aux Etats-Unis. Le groupe Oettinger Davidoff a réalisé en 2007 un chiffre d’affaires de 1273 mrd CHF, avec 3344 collaborateurs.
AWP Bâle ra/uh/rq/rp 13/10/2008
http://www.romandie.com/infos/news2/200810131400041AWPCH.asp
Venezuela - Cette pâte noire nommée chimó
À ce qu’on dit, on le consomme de plus en plus dans les discothèques de New-York. Et pour cause : il permet de respecter l’interdiction de fumer, tout en continuant à profiter discrètement des effets du tabac ! C’est le chimó.
Il est vénézuélien. Ou plus exactement originaire de la partie occidentale de ce qui est aujourd’hui le Venezuela. De substance ancestrale consommée traditionnellement dans les villages andins, il est devenu produit à la mode parmi certaine jeunesse urbaine, et même produit d’exportation. Quelle est donc l’histoire de ce chimó ?
Usage préhispanique
L’usage du chimó remonte au passé préhispanique, comme l’attestent les témoignages des premiers découvreurs des Andes vénézuéliennes. Ceux-ci racontent comment les indigènes locaux préparaient le mó, une pâte obtenue à partir de tabac, et le mélangeaient avec du chi, une « roche blanche » pulvérisée qu’ils trouvaient au fond d’un lac. Ils obtenaient ainsi le chimó, l’une des formes de tabac à mâcher les plus anciennes qui soit. Signalons, du reste, que la combinaison de tabac et de carbonate de soude est bien connue dans d’autres civilisations : l’alcalinité du carbonate favorise l’absorption de la nicotine dans le système nerveux, accentuant ainsi ses effets.
Quatre cent cinquante ans après ces premiers témoignages, l’endroit existe toujours : il s’agit du lac de Urao (aussi appelé Yohama, de son nom indigène), situé à Lagunillas, près de Mérida. Quant à la roche blanche, une fois analysée, elle s’est révélée être du sesquicarbonate de soude. Le chimó est toujours fabriqué dans des installations artisanales ou semi-industrielles, non seulement dans la région de Lagunillas, mais aussi dans toute la partie occidentale du Venezuela.
Recette inchangée
Sa recette reste inchangée : on fait bouillir des feuilles de tabac pendant de longues heures jusqu’à obtenir par évaporation une pâte noire d’une certaine consistance, puis on y ajoute du bicarbonate de soude et quelques ingrédients supplémentaires, histoire de le condimenter. Ces ingrédients varient de région à région, ou de fabricant à fabricant : sucre brun, mélasse, farines, hypochlorite de soude, peau de banane séchée, cendres de quenettier (Meliccoca bijuga), yoco, extraits de vanille, alcool anisé, etc. Chacun y va de sa recette « authentique ».
Pour le consommer, on place une boule de cette pâte de la grosseur de deux grains de riz derrière les incisives. Le produit provoque une forte salivation et se dilue. Mais attention : on n’ingère pas le chimó, on le recrache au fur et à mesure de sa dilution. C’est ce qui explique les nombreuses tâches de couleur brun rougeâtre que l’on rencontre sur le sol là où on le consomme ! Pas toujours très ragoutant !
Produit d’entrée
Les effets du chimó sont proches de ceux de la feuille de coca. Les anciens le consommaient pour combattre la fatigue (il augmente la capacité de travail) et la faim (il diminue l’appétit), sans compter qu’il procure un certain état d’euphorie. Dans les zones rurales et dans les quartiers pauvres des villes, sa consommation est une habitude ancestrale qui se reproduit de génération en génération et fait partie intégrante de la culture traditionnelle.
Mais voilà qu’un autre public l’adopte : selon une enquête récente, dans les écoles secondaires, 7,8 % des garçons et 3,5 % des filles consomment régulièrement du chimó. Étant en vente libre, il s’agit d’un produit d’accès facile, qui est bien meilleur marché que les autres formes de tabac. Il apparaît ainsi que, pour les adolescents, le chimó est devenu une sorte de produit d’entrée vers d’autres formes de drogues. Dans la foulée, le chimó a perdu son image de « produit du pauvre ». Il est maintenant consommé indistinctement dans toutes les classes sociales, jusque dans les discothèques new-yorkaises !
Un beau débat
Le gouvernement s’en est alarmé. Contenant 28 substances cancérigènes dans sa composition, le chimó serait à l’origine de la recrudescence du cancer du larynx, des lèvres et de la langue constatée dans certaines zones du pays. Aussi le ministère de la Santé vient-il d’organiser le premier « Atelier national de régulation du chimó comme produit dérivé du tabac ». En plus d’étudier et de règlementer la façon dont est fabriqué le chimó, la réunion se proposait d’élaborer une politique de prévention dans le but de diminuer sa consommation parmi les jeunes. Le vieux produit ancestral est donc devenu une question de santé publique.
Mais tout le monde ne l’entend pas ainsi. Ses défenseurs insistent sur le fait que le chimó fait partie du patrimoine culturel du Venezuela, car il renvoie directement aux racines indigènes du pays, et qu’à ce titre il faut le protéger.
Un beau débat en perspective au sein du gouvernement, qui risque d’être déchiré entre sa vision indigéniste et nationaliste, d’une part, et ses objectifs de santé publique, d’autre part. Il serait tout de même aberrant de justifier et défendre la production et consommation de la feuille de coca en Bolivie, comme l’a fait Hugo Chávez aux côtés d’Evo Morales, et de s’attaquer par ailleurs au chimó, qui n’est autre qu’une sorte de coca national !
Jean-Luc Crucifix 16/08/2008
http://venezuelatina.com/2008/08/16/cette-pate-noire-nommee-chimo/
RD Congo - Le tabac en poudre, une drogue à haut risque
Le "tumbako", le tabac en poudre, est largement consommé en RD Congo, entre autres pour ses vertus curatives. Mais c’est aussi une drogue nocive qui peut être la cause de nombreux cancers. Un message difficile à faire passer. _ Assis avec ses amis autour d’une bouteille d’alcool indigène, Jacques Bobuya, venu d’un village à 100 km de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur au nord-ouest de la RDC, sort de sa besace un petit bocal blanc contenant une poudre de couleur brune, le "tumbako". Il en verse une petite quantité sur le revers de son poignet gauche et l’aspire par les narines. Il passe ensuite le flacon à l’un de ses voisins qui répète le même geste et secoue la tête satisfait. "C’est de l’aspirine pure (c’est ainsi que les Mbandakais ont baptisé cette poudre, ndlr). Je présume qu’elle vient de l’intérieur. Elle est de très bonne qualité", dit-il soulagé.
A Mbandaka, à Kinshasa… comme dans de nombreuses villes de la RD Congo, les gens consomment souvent le "tumbako", une poudre obtenue après pilage des feuilles de tabac séchées, mélangées avec d’autres substances piquantes comme le sel indigène. Prisée (aspirée par le nez), chiquée (mastiquée) ou appliquée sur les gencives, elle est considérée par beaucoup comme guérissant de nombreuses maladies : rhume, toux, carie dentaire, fièvre, sinusite, hypertension, etc. On lui prête même des vertus aphrodisiaques. Mais rares sont ceux qui connaissent les effets nocifs de ce tabac en poudre sur la santé.
Potion magique…hallucinatoire
Le tumbako coûte moins cher et en plus, il combat le rhume…, soutient André Belanga, un grand consommateur qui en vante les vertus thérapeutiques. J’ai abandonné la cigarette au profit de cette dernière. C’est plus avantageux ». « Je souffrais souvent de maux de tête mais depuis que j’ai commencé à prendre le tumbako, cela ne m’arrive plus jamais », embraye un autre. Ainsi selon les témoignages d’utilisateurs, le tabac guérit et soulage bien des maux. Beaucoup de gens l’ont ainsi adopté, convaincu de son efficacité.
Si certains effets positifs du tabac sont reconnus ses dangers le sont aussi. D’autant que la plupart des consommateurs en abusent et finissent par ne plus pouvoir s’en passer. Le Comité national de lutte contre la drogue et la prévention du crime en RDC s’efforce ainsi de décourager l’usage du tumbako : "C’est une drogue. Aucun médecin ne l’a déjà prescrit à son patient", martèle avec fermeté Pierre Mpini Moke, son président. Pour lui, en consommer rend dépendant et fait larmoyer et éternuer. « Il faut tout simplement arrêter son usage. Les gens sont trompés par les effets hallucinogènes d’apaisement éphémère que procure cette poudre », insiste-t-il, d’un ton catégorique. « Tumbako est une drogue à l’état naturel au même titre que la noix de cola, le datura (dit 36 oiseaux ou 36 graines, à cause de l’hallucination qu’elle crée chez le consommateur) », informe l’expert de la lutte contre la drogue.
En attendant les médecins
Si fumer la cigarette provoque des cancers du poumon ou de la gorge, la consommation du tabac en prise ou en chique est cause de nombreuses maladies : cancer de la bouche dont on réchappe difficilement, cancers de la gorge, maladies cardiaques et maladies dentaires, en particulier.
Quels que soient les arguments évoqués par les consommateurs du tumbako, le Comité national de lutte contre la drogue prône donc la tolérance zéro. « Je rappelle toujours lors de différentes campagnes de sensibilisation que j’organise que c’est nocif à court et à long terme », affirme le président.
Mais la démarche du comité ne fait pas l’unanimité. « S’ils en prennent eux aussi - parlant des médecins qui sont dans leur rang - c’est qu’ils n’y voient aucun inconvénient et que c’est donc un bon médicament… », argue Bobuya un grand consommateur de « l’aspirine » à Mbandaka. Médecin dans l’Équateur, le Dr E. B. déclare en effet que « le tumbako est plus léger que la cigarette moderne car elle contient moins de nicotine, ni goudrons …ce produit soulage contre la fièvre ». Ce qui est une erreur car ce tabac contient autant de nicotine que les cigarettes.
De tels propos rendent cependant sceptiques les consommateurs sur les dangers de cette « poudre magique » dont ils sont grands amateurs. Les dissuader de l’utiliser prendra du temps.
Mathieu Mokolo, Agence Syfia Grands Lacs, RD Congo, 27/03/2008
http://www.syfia-grands-lacs.info
Qui profite de cette « drogue » ? (ndlr)
Suède - La consommation de snus augmente le risque de décès prématuré
Pour la première fois, une étude longitudinale de l’institut Karolinska à Stockholm atteste la hausse de la mortalité parmi les consommateurs de snus.
Cette étude a porté sur les maladies cancéreuses éventuelles et les causes de décès de 9’976 hommes pendant presque 30 ans.
L’équipe de recherche a comparé les consommateurs de snus à des hommes qui n’en consommaient pas. Parmi les consommateurs quotidiens de snus :
– la mortalité était plus élevée de 10 %,
– le risque combiné de cancer de la cavité buccale et du pharynx était multiplié par 3,1.
Bien que les études scientifiques réalisées à ce jour sur le snus et le cancer de la cavité buccale n’aient guère trouvé de risque particulier, les résultats de cette étude prospective au sein d’une population sont à prendre au sérieux, a expliqué la responsable de recherche Ann Roosaar.
Source : Ann Roosaar et al., Cancer and mortality among users and non users of snus, in : International Journal of Cancer 2008 ; 123 : 168 – 173
www3.interscience.wiley.com/journal/29331/home
Association suisse pour la prévention du tabagisme AT 05/05/2008 http://www.at-suisse.ch/cms/fr/home/single.html?tx_ttnews%5Btt_news%D=2435&cHash=de07f7e258
Suède - Les snus : une alternative avantageuse à la cigarette ?
En Suède, les snus sont largement consommés. Que sont les snus ? Ce sont de petits sachets de tabac que l’on place entre la gencive et la lèvre. Il s’agit d’un tabac qui ne se fume pas et qui permet donc de s’affranchir des effets néfastes de la fumée de cigarettes. Alors est-ce une alternative avantageuse à la cigarette, notamment en matière de cancer ?
Quels sont les avantages des snus ?
Scientifiquement, il reste à prouver les avantages des snus, particulièrement en matière de cancer. Dans ce domaine, les preuves commencent à s’accumuler. Tout a commencé par une observation : c’est en Suède que le taux de cancer du poumon est le plus faible d’Europe, pays où les snus sont commercialisés et où ils remportent un franc succès, renforcé depuis l’adoption de l’interdiction de fumer dans les lieux publics. (A noter que c’est également en Suède qu’il y a le moins de fumeurs…).
L’étude la plus récente sur le sujet a porté sur une population de près de 300 000 grands consommateurs suédois, âgés initialement de 35 ans en moyenne et suivis durant une vingtaine d’années. Les sujets ont été répartis en trois groupes : fumeurs de cigarettes, consommateurs de snus et non consommateurs de tabac (ni snus ni cigarettes).
Pas de cancer du poumon ni de la bouche avec les snus
La comparaison de ces différents groupes montre que seules les cigarettes augmentent les risques de cancers de la bouche (x 2) et du poumon (x 10). Les snus, eux, ne sont pas associés à une augmentation de ces deux types de cancers. Toutefois, pour le cancer du pancréas, beaucoup plus rare, les deux formes de tabac sont défavorables.
A noter que c’est le sachet qui contient le tabac (comme un sachet de thé) qui protège les muqueuses buccales. Avec le tabac à chiquer, le risque de cancer de la bouche est accru car le tabac est directement en contact avec les muqueuses.
Pourrait-on envisager les snus dans le reste de l’Europe ?
Reste à explorer les effets vis-à-vis d’autres cancers et notamment celui de la vessie. Mais les snus ont ici un avantage certain vis-à-vis des deux cancers les plus fréquemment liés au tabac fumé, que sont les cancers du poumon et de la bouche. Autre intérêt non négligeable des snus, ils ne s’accompagnent pas d’un risque d’incendie et n’exposent pas au tabagisme passif.
Les Dr Philippe Presles et Catherine Solano auteurs de « Prévenir », précisent que les snus ne s’accompagnent pas non plus d’une augmentation du risque de cancer de l’estomac, ni des maladies cardiovasculaires (1).
Mais si l’on doit réfléchir à l’intérêt d’autoriser la commercialisation des snus hors de la Suède, il ne faudra pas oublier de prendre en compte qu’ils s’accompagnent d’une dépendance à la nicotine alors qu’il existe maintenant des traitements d’aide au sevrage et que les snus pourraient séduire des sujets qui se seraient abstenus de fumer.
Pour qui ?
Les personnes qui n’arrivent pas à arrêter de fumer pourraient trouver dans les snus une alternative moins dangereuse que la cigarette. Certes, il ne s’agit pas d’inciter à la consommation de snus, mais de minimiser les risques que prennent les consommateurs de tabac inhalé. Ceci est particulièrement vrai pour les grands fumeurs qui ne supportent pas les patches et ont fait plusieurs tentatives infructueuses d’arrêt. Les snus leur permettent dans ce cas de limiter les complications.
Attention, nous parlons ici de snus suédois. Selon l’origine, le traitement du tabac est différent et peut se révéler plus toxique (c’est notamment le cas des snus américains) !
Et enfin, il est normal de trouver les snus rebutants lors des premières utilisations, tout comme le fumeur débutant trouve exécrables ses premières cigarettes.
Luo J. et coll., The Lancet, 9/05/2007, édition accélérée en ligne.
Isabelle Eustache, journaliste santé www.e-sante.be 26/06/2007
Suède - Le snus moins nocif que la cigarette
On s’interroge sur l’intérêt de favoriser la commercialisation du snus, une forme de tabac moins toxique que le tabac fumé. Deux études dans « The Lancet » confirment une réduction sensible de la morbidité chez les consommateurs, avec notamment un risque zéro pour les cancers pulmonaires et la BPCO.
Le snus est une forme de tabac consommé sans être fumé ni inhalé, et commercialisé en Suède et en Norvège. Il se présente sous la forme de petits sachets de tabac que l’utilisateur glisse entre la lèvre et la gencive et conserve en place environ un quart d’heure pour avoir les effets de la nicotine.
Le snus contient des taux de produits toxiques inférieurs aux autres formes de tabac non fumées, et surtout très inférieurs à ceux des cigarettes et autres tabacs fumés.
C’est devenu la forme de consommation du tabac la plus courante des hommes en Suède, depuis la mise en place de la réglementation sur la consommation de la cigarette dans les lieux publics adoptée par ce pays. Les Suédois ont maintenant le plus faible taux de cancers du poumon d’Europe, en rapport avec une faible prévalence du tabac fumé.
Dans les pays développés, environ 20 % des décès annuels sont causés par le tabagisme et la fréquence des maladies chroniques respiratoires dues au tabac est multipliée par cinq.
« C’est dans ce contexte que l’impact potentiel sur la santé publique de la mise à disposition d’un tabac moins nocif et qui ne se fume pas doit être soigneusement évalué », commente Jonathan Fould.
Deux études publiées dans « The Lancet » examinent les effets du snus suédois sur la santé.
L’une rapporte les effets sur le risque de différents cancers en Suède. Juhua Luo et coll. ont examiné une grande cohorte de 279 897 hommes travaillant dans la construction et suivie pendant vingt ans.
Comme dans les études antérieures, ils trouvent que le snus n’augmente pas le risque des cancers oraux, alors que le tabagisme fait plus que doubler ce risque, par rapport aux personnes qui n’ont jamais fumé.
Cancer du pancréas. Dans les groupes des utilisateurs du snus, on trouve un taux de cancers pulmonaires légèrement réduit par rapport à ceux qui n’ont jamais fumé. Ce risque est multiplié par dix chez les fumeurs. Le nombre des cas totalisés pendant les vingt ans de suivi est de 60 cancers buccaux, 154 cancers pulmonaires et 83 cancers pancréatiques. L’étude montre un nombre de cancers pancréatiques doublé dans le groupe du snus. Mais ce risque reste inférieur à celui qu’induit le tabac fumé.
L’autre étude est une estimation du risque si le snus était lancé en Australie. Coral Gartner et coll. ont utilisé des données de qualité et en particulier des analyses d’experts. Ils concluent à un bénéfice net pour la santé publique. L’importance du gain serait proportionnelle au nombre de personnes qui arrêteraient le tabac fumé et le remplaceraient par du snus. Ils trouvent une réduction du risque pour le critère combiné des cancers aérodigestifs, du pancréas, de la vessie et du rein comparativement aux fumeurs (RR : 0,15). La réduction est plus importante pour les cancers pulmonaires (RR : 0,02) et plus encore pour les BPCO (RR : 0,00). La durée totale de vie n’est pas affectée de manière significative, contrairement à la durée de vie sans maladie.
Dans l’Union européenne, la commercialisation du snus n’a pas été autorisée, en l’absence de réponses concernant les effets. Il est vrai que, s’il n’est pas nocif pour les voies aérodigestives, le snus crée une dépendance (comme tout produit à la nicotine) et il peut porter atteinte aux gencives. Les dents et les gencives sont fortement tachées lors d’une consommation régulière.
« Nous ne suggérons pas que les cliniciens devraient conseiller aux fumeurs invétérés de préférer le snus à la cigarette, alors que des traitements efficaces et sûrs sont à leur disposition pour traiter la dépendance ».
Le snus commercialisé dans les pays du Nord est issu d’une méthode de production spécifique, afin que la teneur en nitrosamines soit maintenue à un taux bas. Il n’est pas fermenté, à l’inverse des tabacs à sucer des États-Unis, qui ont en outre une teneur en nicotine et en nitrosamines bien plus élevée que les snus suédois. En 1985, une étude avait montré que l’utilisation orale du snus en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest est cancérigène. Mais il existait un biais, du fait de la présence d’une cohorte d’enfants cancéreux consommateurs de tabac oral américain.
« The Lancet » publié en ligne le 10 mai 2007.
Dr Béatrice Vuaille Le Quotidien du Médecin 11/05/2007
Transmis par le Dr Geneviève Sajus (F-93)
Le Pr. R. Molimard nous a enseigné cela depuis fort longtemps ! (Ndlr)
France - Nicotine et tabac non fumé sont dopants
Le tabac non fumé (TNF) et la nicotine sont des produits dopants utilisés dans les sports d´adresse mais sont autorisés. Il semble bien difficile de les interdire, car la distinction entre un sportif dopé et un sportif fumeur paraît impossible
Le cannabis est inscrit sur la liste des substances dopantes ; il est pratiquement toujours fumé associé au tabac, dans un joint. Le tabac n´est pas considéré comme une substance dopante ; il semble cependant capable d´améliorer les performances dans des sports où l´adresse, la vitesse de réaction et l´acuité visuelle sont des éléments essentiels.
Tableau
Évolution des taux de cotinine urinaire (cotinine/créatinine en mol/ml) et de la performance sportive (tir au pistolet)
Nicotine : une action dopante dans les sports d´adresse ?
Des observations personnelles s´inscrivent en faveur d´une action dopante de la nicotine dans des sports d´adresse et de précision. Un golfeur professionnel, très gros fumeur, a arrêté de fumer sans aide. Immédiatement, ses performances ont diminué et il ratait tous ses puts ; des cas similaires ont été notés chez des joueurs de tennis, des pratiquants du tir à l´arc…
Dans une observation, une relation nette a pu être établie entre le niveau de performance et les taux de cotinine urinaire chez un champion de tir au pistolet. Dans cette discipline, l´objectif est de toucher le plus de fois possible en cinq secondes une cible qui se déplace, le score maximal obtenu est de 600. Cet homme de 45 ans, atteint d´asthme, fumait 12 cigarillos par jour : il avait un test de Fagerström à 7 et un CO dans l´air expiré à 28. Son score moyen au tir était de 520, car il était handicapé par une gêne respiratoire, source d´anxiété et parfois de tremblements. Il a arrêté de fumer avec une association timbres et gommes, ses performances se sont améliorées, car sa respiration était meilleure et il ne tremblait plus. À l´arrêt des timbres, la consommation de gommes a augmenté progressivement, et il a remarqué que son tir était plus précis s´il prenait une ou deux gommes avant l´épreuve. Finalement, avec 12 à 15 gommes par jour, son score a atteint 560-580 ; l´indice de cotinine urinaire était alors à 12, chiffre identique à celui obtenu initialement. Une tentative d´arrêt des gommes a été suivie d´un syndrome de manque et de l´effondrement de ses performances. Depuis, il a remarqué que la prise d´une ou deux gommes, avant et pendant l´épreuve, lui permettait d´obtenir de meilleurs scores (tableau). Ainsi, dans un sport nécessitant adresse, maîtrise de soi, rapidité des réflexes visuels, la nicotine a constitué indiscutablement une substance dopante.
Ces propriétés neurosensorielles de la nicotine ont été mises en évidence dans des études psychopharmacologiques :
– chez des non-fumeurs recevant de la nicotine, le temps de latence de l´onde P 300 est raccourci lors d´une tâche nécessitant vitesse et précision. Le temps de réaction est plus court, sans augmentation du nombre d´erreurs, contrairement aux effets de l’amphétamine, il y a parallèlement une meilleure capacité visuelle et un traitement de l’information plus rapide ;
– des tests psychomoteurs d’attention et d´habileté confirment ce fait.
Le tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabis ne possèdent aucune de ces propriétés ; bien au contraire, ils entraînent des troubles de l´attention, de la coordination sensorielle et motrice, avec altération des temps de réaction. Leur seul intérêt est une action anxiolytique, partagée d´ailleurs avec le tabac. Mais en fumant un joint, la quantité de CO absorbé est très importante, car l´inhalation est toujours très profonde : la nocivité vis-à-vis de l´exercice physique est donc très grande.
Gilbert Lagrue LE CONCOURS MEDICAL 20/02/2007
France - Tabac non fumé : risque de dépendance
Le tabac non fumé (TNF) peut fournir la nicotine sans les inconvénients de la fumée de tabac. La nicotine présente dans le TNF est absorbée par les muqueuses nasales et buccales : c´est la prise et la chique de nos aïeux.
L´usage du TNF est fréquent dans certains sports nécessitant adresse et précision aux États-Unis et en Suède. Aux États-Unis, le TNF est utilisé dans le basket, le base-ball… sous la forme de poudre de tabac, enveloppée dans de petits sachets perméables comme ceux du thé (skoal bandit). En Suède, il se présente sous la forme d´une pâte formée par une poudre de tabac humidifiée, aromatisée, le snus, placé sous la langue ou dans le vestibule dentaire ; il est utilisé dans toutes les disciplines du ski, le slalom, le biathlon… Sa vente est autorisée dans ce pays, mais elle ne l´est pas dans les autres pays de l´Union européenne. Par contagion, cette pratique s´est répandue en France chez les skieurs de compétition, puis dans les écoles de ski et parmi les adolescents des régions montagneuses.
Le TNF est ainsi utilisé dans des sports où les qualités d´adresse, de précision, de vitesse des réflexes et d´orientation spatiale sont indispensables. Ces sportifs bénéficient des effets positifs de la nicotine, sans avoir les inconvénients de la fumée de tabac.
Cette pratique comporte cependant deux risques principaux, le cancer bucco-pharyngé et la dépendance :
– le risque de cancer bucco-pharyngé lié aux nitrosamines, présentes dans la feuille de tabac ; mais un snus à teneur en nitrosamines très réduite est fabriqué en Suède ;
– le risque de dépendance, car le TNF a un pouvoir addictif très grand, avec possibilité d´un transfert de consommation vers les cigarettes.
À côté du TNF, la nicotine pure (timbre, gomme, pastille, inhaleur…) aurait-elle la même propriété dopante, ce que suggèrent notre observation et les données psychopharmacologiques ? La nicotine augmenterait l´anabolisme protidique, propriété utilisée par les éleveurs de porcs en Australie, ce qui augmente encore l´intérêt de la nicotine comme substance dopante.
Gilbert Lagrue LE CONCOURS MEDICAL 20/02/2007
France - Le prix des cigares augmente de 4 %
Branle-bas de combat dans les civettes. Les buralistes ont passé une partie du week-end à changer les étiquettes de cigares. Vendredi, Altadis Distribution les a en effet informés des nouveaux tarifs, applicables dès ce lundi matin, en vertu de leur publication au Journal officiel, intervenue dimanche.
La boîte de 20 Havanitos passe ainsi de 4,80 à 5 euros, et celle de 20 Fleur de Savane de 5,30 à 5,50 euros. Soit une augmentation moyenne de 4 %. Plus chers, les minicigarillos Davidoff n’augmentent, eux, que de 2 %, à 6,90 euros la boîte de 10. En revanche, le tarif des cigarettes reste, pour le moment, inchangé.
Dans le cadre d’une étude parlementaire en cours sur l’avenir de la profession, les représentants des buralistes ont récemment manifesté leur volonté que les industriels du tabac n’aient plus la possibilité d’augmenter leurs prix qu’au 1er janvier. En France, les tarifs des cigares, cigarettes et tabac à rouler sont revus tous les trois mois. Après les propositions d’évolution de tarifs de la part des fabricants, la Direction des douanes établit chaque trimestre une nouvelle liste de prix. Ceux des cigarettes pourraient donc fort bien augmenter début 2010…
I. L. Lefigaro.fr 20/07/2009
http://www.lefigaro.fr/conso/2009/07/20/05007-20090720ARTFIG00180-le-prix-des-cigares-augmente-de-4-ce-lundi-matin-.php
France - Tabac à mâcher : « snus or not snus » ?
La pratique du tabac à mâcher réapparaît actuellement sous une autre forme : « skoal bendit » (sachets perméables similaires aux sachets de thé) aux États-Unis, snus (pâte fabriquée avec des feuilles de tabac séchées et humidifiées, aromatisée et additionnée de carbonate de chaux) en Suède.
L’usage du snus s’est développé pour pallier les interdictions de fumer. Le snus ne contient ni goudrons, ni monoxyde de carbone, ni les nombreux toxiques de la fumée de tabac, d’où un moindre risque de survenue des maladies graves liées au tabagisme (cancer du poumon, bronchite chronique, accidents vasculaires). Il est cependant interdit en Europe, sauf en Suède où il représente près de 50 % de la consommation de tabac, utilisé seul ou associé à la cigarette (dans la moitié des cas).
La Suède est aussi le pays européen où le nombre de fumeurs (adolescents compris) est le plus bas : moins de 20 %, ce qui explique que la prévalence du cancer du poumon y soit la plus faible d’Europe. D’où le débat actuel pour savoir s’il peut être autorisé dans l’Union européenne pour lutter contre le tabagisme et comme une alternative « à moindre risque » au tabac…
Contrairement à la chicha et aux bidî*, le snus apporte les mêmes sensations que la cigarette, sans les inconvénients majeurs de la fumée de tabac, surtout si un snus pauvre en nitrosamines est utilisé, ce qui est le cas en Suède mais pas en France. Avec toutefois un risque essentiel : l’induction rapide de la dépendance, et donc l’association ultérieure de la cigarette. C’est ce que confirme une importante étude suédoise de 2003 (1). La large disponibilité du snus n’a pas empêché les adolescents suivis de commencer à fumer, même si elle a réduit sensiblement le nombre de fumeurs.
Car l’usage du snus seul reste marginal ; le plus souvent associé à la cigarette, il induit très rapidement une forte dépendance au tabac.
No snus ?
Pr Gilbert Lagrue**, Tabac actualités (INPES) n° 86 mars 2008
* Petites cigarettes courtes et fines contenant environ 0,25 g de tabac haché (le quart d’une cigarette industrielle) associé à diverses plantes (bétel, clou de girofle, aromates).
** Centre de tabacologie ; hôpital Albert-Chenevier, Créteil (France)
Référence
(1) Galanti M, Rosendahl I, Wickholm S. The development of tobacco use in adolescence among « snus starters » and « cigarette starters » : An analysis of the « Swedish BROMS » cohort. Nicotine & Tobacco Research 2003 ; 10:315-23.
L’étude américaine Effect of smokeless tobacco (snus) on smoking and public health in Sweden donne une conclusion un peu différente. La voici pour ceux qui lisent l’anglais :
Snus availability in Sweden appears to have contributed to the unusually low rates of smoking among Swedish men by helping them transfer to a notably less harmful form of nicotine dependence. La totalité de l’étude en anglais sur http://tobaccocontrol.bmj.com/cgi/content/abstract/12/4/349 (Ndlr)
France - Le snus : une aide à la réduction ou une addiction ?
L’utilisation du snus (ou snuff aux États-Unis), est importante en Suède où cette consommation est très courante. L’importation de ce type de tabac est interdite en France.
Il s’agit de tabac en poudre, humidifié, que l’on place dans le vestibule, c’est à dire entre joue et gencive. L’absorption de la nicotine est favorisée par une alcalinisation et une forte teneur en ce produit. Sa consommation s’effectue soit sous forme de poudre humide, soit, plus « socialement » dans de petits sachets rappelant le conditionnement du thé.
Cependant, l’utilisation de snus a été pointée en France chez les sportifs de haut niveau pratiquant les sports alpins à des fins équivalentes à celles du tabagisme fumé chez les encadrants sportifs, mais aussi à des fins dopantes.
Sur le plan pharmacocinétique, les quantités de nicotine absorbées sont proches de celles constatées lors de l’inhalation d’une cigarette sans toutefois obtenir le pic de concentration constaté avec l’usage du tabac fumé.
En Suède, la plupart des auteurs s’accordent à dire que l’usage de ce produit a permis d’abaisser au-dessous de 20 % le tabagisme fumé, et limiter ainsi les risques de cancers broncho-pulmonaires et de maladies cardio-vasculaires. Un débat est en cours sur l’opportunité d’utiliser cette méthode afin de réduire les risques de pathologies spécifiques au tabac fumé.
En France, l’usage de ce produit prohibé soulève d’autres problèmes, en particulier par l’usage imitatif de jeunes adolescents de tabac à mâcher, dans les villes proches des stations de ski des Alpes. Une étude précise de ce type de nouvelle toxicomanie va débuter.
Dr Gérard Mathern (Centre Médical de Chavanne, Saint-Chamond) 8/10/2005
http://societe-francaise-de-tabacologie.com/dl/resumes_20e_journee_sft.pdf
Chique de bétel
La chique de bétel est mâchée couramment en Inde et en Asie du sud : on estime à 600 millions de personnes environ le nombre de chiqueurs, avec une prévalence allant jusqu’à 80 % dans certaines régions de l’Inde. La chique de bétel se compose généralement de noix d’arec, de feuilles de bétel, de cachou et de chaux éteinte, et du tabac y est fréquemment ajouté.
Des nitrosamines cancérogènes issues de la noix d’arec, l’ingrédient principal de la chique de bétel, se forment dans la salive des chiqueurs. La noix d’arec, consommée par voie buccale induit des troubles pré-néoplasiques qui ont une forte propension à progresser vers un cancer.
Dans certaines régions de l’Inde, le cancer de la cavité buccale est le type le plus répandu de cancer. La classification en Groupe 1 (cancérogène pour l’homme) de la chique de bétel, avec ou sans tabac, ainsi que de la noix d’arec, a été réaffirmée. En plus du cancer de la cavité buccale, la chique de bétel sans tabac est maintenant associée au cancer de l’œsophage et au cancer du foie
IARC Lyon extrait du communiqué de presse n° 196 2/11/2009
La totalité du communiqué
France - Des bactéries pathogènes dans le tabac
Sciences et Avenir se penche sur les travaux de trois chercheurs du CNRS et de l’École centrale de Lyon, publiés dans Environmental Health Perspectives, qui « font froid dans le dos ».
Le magazine note qu’« on savait déjà que les cigarettes contenaient une kyrielle de produits toxiques... On ne se doutait pas que la liste incluait aussi des bactéries pathogènes ! ».
Sciences et Avenir explique que « 4 marques de cigarettes parmi les plus vendues au monde ont été passées au crible : Marlboro, Camel, Kool et Lucky Strike. L’ADN contenu dans le tabac a été analysé et identifié à l’aide de micropuces ».
« Pseudomonas aeruginosa, Bacillus subtilis, entérocoques, staphylocoques, microbes responsables de septicémies, de pneumonies et de maladies nosocomiales, en tout plus de cent espèces ont été identifiées », précise le mensuel.
Timothy Vogel, de l’École centrale de Lyon, remarque : « Le résultat nous a stupéfaits ».
Sciences et Avenir relève que ce « résultat terrifiant pose beaucoup de questions et ouvre tout un champ d’investigations : d’où viennent ces bactéries ? Ces souches sont-elles actives ? Si oui, résistent-elles à la combustion et passent-elles dans l’organisme ? ».
Le magazine indique que « pour répondre à cette dernière question, une étude de biopsies de poumons de fumeurs est en cours ».
Sciences et Avenir, n° 754 26/11/2009
UE - Pas de snus dans l’Union européenne
Le « snus », une poudre de tabac humide consommée en Suède, s’est trouvé au centre d’un scandale conduisant il y a quelques jours à la démission du commissaire européen à la Santé. Un scandale qui a relancé le débat sur sa légalisation dans l’Union européenne.
C’est un serpent de mer de la politique européenne du tabac. Le snus (prononcé « sneuss »), une poudre de tabac humide que le consommateur place derrière sa lèvre supérieure, sur ses gencives, est sous le coup d’une interdiction de production et de commercialisation dans l’Union européenne depuis 1992, exception faite de la Suède. Cette dernière produit du snus depuis la fin du XIXe siècle et a soumis son entrée dans l’organisation européenne en 1995 à la condition de conserver son tabac en poudre.
Politique européenne du tabac à vendre
Depuis, la légalisation du snus en Europe revient régulièrement sur la table. Au mois d’octobre, elle a même coûté sa place de commissaire européen à la Santé au Maltais John Dalli, après une plainte du producteur suédois de snus Swedish Match. Les représentants de ce dernier assuraient qu’un entrepreneur maltais les avaient approchés, proposant, contre une somme de 60 millions d’euros, d’influencer John Dalli, afin d’obtenir une légalisation du snus dans la nouvelle directive relative aux produits du tabac... Une proposition choquante pour les Suédois de Swedish Match. Patrik Hildingsson, porte-parole de l’entreprise : « En fait, la politique européenne du tabac est à vendre. C’est incroyable. Accepter quelque chose comme ça, ce n’est pas dans notre ADN ».
L’enquête de la Commission antifraude de l’UE, déclenchée en mai suite à cette plainte, a conclu que John Dalli n’avait pas été impliqué directement dans cette proposition, mais qu’il savait qu’un tel trafic d’influence avait eu lieu. Conséquence : le 16 octobre, le commissaire a démissionné.
Ce scandale de corruption a relancé le débat sur la légalisation du snus. Régulièrement, le gouvernement suédois met en avant des chiffres pour soutenir la fin de l’interdiction. Exemple : les hommes suédois ont le taux de cancer du poumon le plus bas de toute l’Union européenne, le snus ne s’inhalant pas... Mieux, ce dernier permettrait d’arrêter de fumer tout en conservant sa dose de nicotine habituelle. Seul inconvénient : esthétiquement, ce produit noirâtre étalé sur les dents de ses consommateurs n’a rien de très glamour.
Explosion des ventes aux USA et au Canada
Depuis la prolifération des lois antitabac dans les lieux publics, les ventes de snus explosent aux États-Unis et au Canada. Les sites de vente en ligne et de promotion du snus se multiplient, et les grandes marques de cigarettes, telles Marlboro ou Philip Morris, ont aussi développé leur poudre de tabac humide. Pourtant, l’Union européenne refuse toujours d’autoriser la commercialisation de ce produit. Pour Rupini Bergström, de Swedish Match, il s’agit d’une mesure protectionniste et non sanitaire : « En 1992, le snus a été interdit en Europe car à l’époque, on pensait qu’il pouvait causer des cancers. Par ailleurs, certaines entreprises productrices de tabac en poudre avaient commis des abus, dans les années 1980, au Royaume-Uni notamment. Par exemple, elles distribuaient leur produit dans les écoles... Mais aujourd’hui, la question est devenue politique. Elle n’est plus basée sur la science, contrairement à ce qu’assure la Commission ».
Début octobre, le représentant de la Commission européenne en Suède, Pierre Schellekens, a débattu de cette interdiction sur Twitter. Il a expliqué à ses contradicteurs que dans son processus de décision, la Commission se base sur « une très grande variété d’études scientifiques » : « Certains rapports montrent que le snus est très addictif, conduisant à des maladies cardiovasculaires et à certaines formes de cancers ».
Un rapport « antisnus » trafiqué
Au cours des années 2000, des études démontrant la nocivité du snus, l’accusant par exemple d’être à l’origine de cancers de la bouche ou du pancréas, ont fleuri. Beaucoup étaient diligentées par des agences publiques de santé, opposées à toute nouvelle introduction de produit à base de tabac sur le marché européen.
Problème : l’un de ces rapports a été épinglé par Aftonbladet en septembre. Le journal suédois a révélé que certaines pages de l’étude avaient été enlevées, d’autres modifiées d’un simple coup de stylo correcteur. Pour l’Aftonbladet, grand supporter du snus, cette « censure » a consisté à cacher des résultats positifs, qui iraient dans le sens de sa légalisation. Par ailleurs, le journal pointe un conflit d’intérêts : Hans Gilljam, professeur suédois remercié dans ce rapport controversé et fervent détracteur du snus, est également consultant pour le laboratoire pharmaceutique Pfizer, créateur du Champix, un médicament antitabac. Ce dernier, tout comme les autres producteurs de produits de sevrage, perdrait des parts de marché en cas de commercialisation du snus. Les entreprises du tabac, elles, auraient beaucoup à y gagner.
Pauline Curtet Journaliste Rue89.com 02/11/2012
http://www.rue89.com/2012/11/02/pourquoi-lue-ne-veut-pas-du-snus-alternative-suedoise-au-tabac-236683
USA - Composition et constituants de la cigarette différents selon le revenu du pays
Cette étude réalisée au Roswell Park Cancer Institute est intéressante et inquiétante. Entre 2008 et 2010, 111 marques de cigarettes ont été achetées dans 11 pays à faible, moyen et fort revenu (selon la classification de l’OMS), et ont été analysées.
Des différences significatives ont été trouvées sur de nombreux paramètres. La ventilation moyenne (produite par les trous de ventilation sur les filtres) est de 7,5 % dans les pays à faible revenu, 15,3 % dans ceux à revenu moyen et 26,2 % dans ceux à fort revenu.
Ainsi des différences significatives ont été mesurées entre les 3 types de pays en termes de longueur des cigarettes (p=0,001), longueur du papier recouvrant le filtre (p=0,01), du poids du filtre (p=0,017), du nombre de rangs de trous de ventilation (p=0,003), du poids de tabac par cigarette (p=0,04), et de la porosité du papier (p=0,008).
Des régressions linéaires ont permis de déterminer que les paramètres qui déterminent le rendement en goudrons des cigarettes varient selon qu’il s’agit d’un pays à faible, moyen ou fort revenu.
Ces données sont importantes à prendre en compte afin que les mesures prises pour la réglementation des cigarettes dans les différents pays ne soient pas forcément homogènes mais tiennent compte de ces différences.
Caruso RV et O’Connor RJ. J Environ Public Health. 2012 ;2012:269576. 23/02/2012
Article en anglais : http://www.hindawi.com/journals/jeph/2012/269576/
France - Prix des cigares et du tabac à rouler en hausse le 07/01/2013
Selon un décret du ministère du Budget publié au Journal officiel du 6 janvier 2013, les prix de certains cigares et de tabac à pipe vont légèrement augmenter lundi.
Les prix des paquets de cigarettes, entre 6,10 et 6,70 euros, sont sans changement, sauf deux références de Lucky Strike, qui passent de 6,40 à 6,30 euros et de trois références de Natural American Spirit qui augmentent de 0,40 euro à 6,60.
Côté cigares, des hausses minimes ne concernent pas toutes les marques. Les produits d’entrée de gamme vendus à l’unité augmentent pour la plupart de 1 centime. Les références de Havanitos passent ainsi de 30 à 31 centimes l’unité et de 5,90 à 6,10 euros la boîte de 20.
Les prix des tabacs à pipe ont également augmenté. Les 40 grammes d’Amsterdamer passent de 6,90 à 7,30 euros (+ 5,7 %) ; celle de 50 g passe de 8,80 à 9,30 euros (+ 5,6 %).
Les tabacs à narguilé enregistrent de fortes progressions. Toutes les références (40 g) de la marque Habibi passent de 5 à 5,90 euros (+ 18 %).
La prochaine augmentation générale des prix des cigarettes est attendue en juillet 2013. La précédente (+ 7 %) date du mois d’octobre 2012.
Baisse des ventes de 5 % en 2012
Les prix des produits du tabac sont encadrés par la loi mais décidés par les fabricants. Tout changement, qui ne peut intervenir que le premier lundi de chaque trimestre, doit être homologué par le ministre du Budget et publié au Journal Officiel.
Le marché des cigarettes est en baisse de 5,2 % en volume sur les 11 premiers mois de 2012.
D’après L’Expansion.com avec AFP - afp.com/Flore Giraud 06/01/2013
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/hausse-des-prix-des-cigares-et-du-tabac-a-rouler-lundi_367301.html?xtor=EPR-181-[XPR_Quotidienne]-20130106—5147123@225874615-20130106154532#xtor=AL-189