– Lutte contre le tabac en Afrique de l’ouest (01/07/2013)
Le Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES), en collaboration avec ses partenaires que sont le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a initié un atelier régional de partage des résultats de recherche-action sur la taxation des produits du tabac en Afrique de l’Ouest. Durant trois jours (26, 27 et 28 novembre 2012), les participants, venus des 15 pays membres de la Cédéao, vont discuter de la possibilité de la taxation des produits du tabac.
La cérémonie d’ouverture a eu lieu le lundi 26 novembre 2012 à Ouagadougou.
Le tabac fait de nombreuses victimes au sein des populations, notamment la frange jeune, dans l’espace Cédéao. Et selon les spécialistes, si rien n’est fait d’ici-là par les décideurs, le tabac deviendra la première cause de décès dans les prochaines décennies.
C’est pour prendre à bras-le-corps cette question importante que le CRES a initié l’atelier régional de partage des résultats de recherche-action sur la taxation des produits du tabac en Afrique de l’Ouest visant à édifier les décideurs sur les similitudes et les divergences des politiques et pratiques actuelles en matière de fiscalité du tabac.
Le Pr Abdoulaye Diagne, directeur exécutif du CRES, dira que l’objectif de ces trois jours de travaux dans la capitale burkinabè est de présenter au Conseil des ministres de la Cédéao un projet de nouvelles directives sur la fiscalité du tabac dans la sous-région ouest africaine. L’étape de Ouagadougou est l’aboutissement des différents rapports issus des 15 pays membres de la CEDEAO sur la fiscalité des produits du tabac et pilotés par le CRES.
« L’imposition d’une taxe sur les produits du tabac sera la mesure la plus efficace et la moins coûteuse pour lutter contre la consommation du tabac »
De Paul Nikiéma, directeur général des Impôts du Burkina, à Robert Geneau du CRDI/Canada, en passant par le Pr Abdoulaye Diagne, directeur exécutif du CRES, chacun est revenu sur les conséquences du tabac sur la santé de l’Homme.
Avec des chiffres à l’appui, ils ont déclaré que si rien n’est fait d’ici à 2020, dix millions de personnes mourront du tabac en Afrique. « Le tabac sera la première cause de décès dans les prochaines décennies si rien n’est fait », a déclaré Salifou Tiemtoré de la Commission de la Cédéao.
D’où pour eux l’urgence de mettre l’accent sur la fiscalité sur les produits du tabac pour décourager les fumeurs. Toujours selon eux, c’est la mesure la plus efficace pour réduire sensiblement la consommation du tabac. « L’imposition d’une taxe sur les produits du tabac sera la mesure la plus efficace et la moins coûteuse pour lutter contre la consommation du tabac », a affirmé Robert Geneau du CRDI/Canada.
Les participants issus, de la société civile, des ministères de la Santé et du Commerce, de la Cédéao et du CRES, auront droit, au cours de cet atelier, à des conférences, à la présentation des rapports profils–pays et à des exposés. Quant au ministre des Affaires étrangères, Djibrill Y. Bassolet, dont le discours a été lu par son secrétaire général, Éric Tiaré, il a salué le choix judicieux du CRES et de ses partenaires dans la lutte contre ce fléau qui endeuille chaque année des milliers de familles en Afrique de l’Ouest. Il a souhaité une synergie d’actions des différentes parties pour que la fiscalité sur les produits du tabac soit une effectivité dans l’espace ouest-africain.
Ambèternifa Crépin SOMDA Votre santé n° 205 01/07/2013