– La sédentarité et le tabac augmentent le risque de la maladie d’Alzheimer (25/09/2011)
La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative qui engendre un déclin progressif des facultés cognitives et de la mémoire. Peu à peu, une destruction des cellules nerveuses se produit dans les régions du cerveau liées à la mémoire et au langage. Avec le temps, la personne atteinte a de plus en plus de difficulté à mémoriser les événements, à reconnaître les objets et les visages, à se rappeler la signification des mots et à exercer son jugement.
La journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer, célébrée le 21 septembre de chaque année, est l’occasion de faire le point sur la maladie qui touche 35 millions de personnes dans le monde.
Plusieurs études montrent que la sédentarité augmente le risque de maladie d’Alzheimer de 82 %. Sachant que 17,7 % de la population mondiale est inactive physiquement, la sédentarité est responsable de 13 % des cas de maladie d’Alzheimer. Les personnes pratiquant une activité physique régulière tout au long de leur vie semblent moins à risque que les personnes trop sédentaires. De même, plusieurs études épidémiologiques ont permis d’observer que la maladie d’Alzheimer était moins fréquente dans certaines populations.
Ainsi, il apparaît que les personnes qui suivent un régime méditerranéen, riche en poisson et en oméga 3, ont moins de risques de souffrir de démence que les personnes qui consomment beaucoup de graisses saturées, indique-t-on.
Donc, une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes et en poisson, pauvre en sucres et en graisses saturées est vivement recommandée.
D’autre part, le fait d’exercer sa mémoire régulièrement, d’avoir une activité professionnelle stimulante et une vie sociale riche et plaisante contribuent à protéger contre la maladie d’Alzheimer. Même s’il n’est pas possible de prévenir Alzheimer, les professionnels de la santé estiment que le fait de stimuler nos fonctions cérébrales et notamment intellectuelles permet de protéger de la maladie. C’est ainsi que l’on recommande les mots croisés et toutes sortes d’apprentissage.
Aujourd’hui, de nouvelles données suggèrent qu’il existe d’autres facteurs protecteurs. On a même identifié des facteurs de risque, mais tous sont modifiables, d’après les recherches. En effet, la recherche est mobilisée depuis des années déjà pour développer des traitements qui permettraient de guérir la maladie d’Alzheimer. Parallèlement, des chercheurs s’activent autour de la prévention. Une analyse de toutes les publications ayant porté sur ce sujet a donné des résultats particulièrement intéressants.
Ainsi, des facteurs de risque et des facteurs protecteurs ont été identifiés. La bonne nouvelle est que tous sont modifiables, ce qui signifie qu’en agissant sur chacun de ces facteurs, on pourrait réduire de moitié le nombre de personnes touchées par la maladie d’Alzheimer. Les facteurs de risque de maladie d’Alzheimer sont le diabète, l’excès de cholestérol dans la quarantaine et le tabagisme.
Depuis quelques années, des études ont démontré que les facteurs de risque cardiovasculaire augmentent le risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer. Il est ainsi conseillé de lutter contre la sédentarité en pratiquant une activité physique régulière, car l’obésité augmenterait le risque de maladie d’Alzheimer. En cas de diabète, il est préconisé de suivre correctement son traitement pour maintenir une glycémie normale.
Quant aux facteurs protecteurs d’Alzheimer, il s’agit du régime méditerranéen, l’apport en acide folique, ou vitamine B9, les activités cognitives, l’activité physique et le bannissement ou tout au moins la réduction d’alcool. En Algérie, la journée mondiale contre Alzheimer est passée sous silence, pourtant c’est un mal qui s’installe et touche de plus en plus d’Algériens. Face à une maladie encore sous-diagnostiquée et contre laquelle on ne dispose pas de traitement curatif, la sensibilisation est un enjeu de taille.
Par Amel Bouakba et agences La Tribune (Alger) 25/09/2011
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