– La consultation d’aide au sevrage tabagique : à propos de 160 cas (01/08/2014)
Le tabagisme est un problème mondial de santé publique, ses multiples implications médicales, socioculturelles et économiques, ainsi que ses conséquences sur l’épidémiologie des maladies et sa toxicomanogénicité justifient l’aide au sevrage.
Notre étude a pour but l’évaluation des résultats de la consultation d’aide au sevrage tabagique à la clinique des maladies respiratoires (CHU Mustapha, Alger) sur une période de 5 années 2010-2014.
Nous avons colligé un échantillon de 160 patients, 79 % hommes et 21 % femmes, d’une moyenne d’âge de 40 ans et ayant consommé une moyenne de 21 P/A, l’âge de début du tabagisme est de 16 ans, avec une dépense mensuelle moyenne de 3 200 DA, l’intoxication par le tabac seul a été retrouvée dans 83 % des cas, associée au cannabis et à l’alcool dans 14 %, et avec la cocaïne ou autres drogues dans 3 %. Le test de Fagerström a objectivé un score moyen de 7, variant entre une dépendance minime (< 5) dans 20 %des cas, modérée (5 – 7) dans 50 % et forte (>8) dans 30 % des cas.
Le traitement prescrit était responsable d’une dépression majeure chez 28 % des patients et des états d’anxiété chez 30 %.
La thérapeutique a consistée en des substituts nicotiniques dans 45 % des cas, la varénicline dans 20 %, et sevrage spontané dans 35 % des cas.
20 % des patients ont arrêté de fumer définitivement, 13 % d’échec, 30 % de rechute, 37 % de perdus de vue, le développement des services d’aide a l’arrêt du tabac et l’amélioration de l’accès aux médicaments et substituts demeure un défi, les résultats de notre étude soulignent la nécessité d’une implication sérieuse des différents professionnels de santé dans la promotion à l’arrêt du tabac qui est considéré actuellement comme la première cause de mortalité évitable dans le monde.
N. Adimi, W. Bourekoua., L. Laouar., S. Nafti 01/08/2014
Clinique des maladies respiratoires CHU Mustapha