– Le tabagisme, l’autre épidémie silencieuse (02/10/2014)
En ce temps de propagation du virus Ébola dont le bilan des victimes continue de s’alourdir, les défenseurs de l’anti-tabagisme ne dorment pas sur leurs oreillers. A l’occasion d’une conférence portant sur la promulgation de la Loi sur la commercialisation, la consommation, la publicité et le parrainage du tabac et ses produits, le président de l’Association Santé, Bien-être Pour Tous (ASBT), accompagné de Dr Lansana Sandrine Camara, de l’Alliance Guinéenne contre le Tabac, ont expliqué les dangers liés à la consommation du tabac sur la santé de l’être humain.
Cette présente loi vise, selon M. Abdoulaye Bademba Barry, à prévenir et combattre les dangers du tabac. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, il a eu une pensée pieuse aux victimes du virus Ebola et a salué « les efforts considérables » du gouvernement et de la communauté internationale.
Cependant, rappelle le défenseur de l’anti-tabagisme, « il ne faut pas occulter l’autre épidémie qui décime dans le silence (Tabagisme, ndlr) …s’accompagnant d’un risque de décès prématuré extrêmement élevé ».
Pour le conférencier, « le tabagisme est un facteur de risques de six des huit premières causes de mortalité dans le monde ». Car, soutient-il, fumer du tabac peut provoquer des cancers de poumon, du larynx, du rein, de la vessie, de l’estomac, etc., sans occulter la leucémie et d’autres risques comme les accidents vasculaires cérébraux, des fausses couches.
Aujourd’hui, le combat consiste à la protection des « génération présentes et futures des effets dévastateurs de la consommation du tabac et de l’exposition à la fumée du tabac, assure M. Barry.
Revenant sur la loi anti-tabac, il dira que « le délai de deux ans accordé aux fabricants et importateurs du tabac et ses produits en vue de se conformer aux dispositions de la loi expire à la fin de novembre 2014 ».
A cet effet, les autorités compétentes sont interpelées pour prendre les dispositions utiles afin que la loi soit respectée. « Vivre dans un monde sans tabac », c’est le principal souci des défenseurs de la loi anti-tabac. Ajoutons au passage que « la santé concerne la vie et le mode de vie ainsi que la responsabilité individuelle et collective ».
Afin de terminer son intervention, il s’est réjoui de l’appui financier de l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, et le projet Africa – RIOC 400B.
Selon Dr Lansana Sandrine Camara de l’Alliance Guinéenne contre le Tabac, 55 % des Guinéens sont des fumeurs dont 10 % de femmes. Ajoutant qu’en « milieu scolaire, la tranche d’âge est de 12 ans d’après les enquêtes.
Amadou Kendessa Diallo Le jour de Guinée 02/10/2014