– Culture du tabac : les engrais (02/09/2017)
Le tabac fait partie des plantes cultivées les plus importantes du monde et est cultivé dans environ 120 pays.
Les régions de culture principales se trouvent dans les régions chaudes de la zone tempérée et dans les régions subtropicales. Parallèlement à l’utilisation traditionnelle (tabac à fumer, tabac à mâcher et tabac à priser), le tabac est également employé pour la fabrication de parfum.
Les domaines d’utilisation du tabac peuvent encore évoluer dans les années à venir, et il est très facile de modifier cette plante génétiquement.
L’intérêt porté par les scientifiques à la plante du tabac dans le domaine médical (-> fabrication de vaccins) et de la réhabilitation du sol (élimination de TNT et métaux lourds) ne cesse de s’accroître.
En France, le tabac est cultivé sur environ 7 000 ha chez plus de 3 000 planteurs. Trois types de tabac sont cultivés : le tabac brun, le Virginie et le Burley
Le tabac a une valeur économique élevée, mais sa production est très coûteuse. Il faut investir environ 1 000 heures de travail manuel par ha.
Pour une production rentable, il s’impose donc de contrôler la croissance des plantes à travers une fertilisation équilibrée orientée sur rendement et qualité.
La période de végétation du tabac est de 60 à 150 jours. Pendant ce temps, les plantes ont besoin de larges quantités d’éléments nutritifs afin de pouvoir garantir leur forte croissance et la formation de masse foliaire.
Une fertilisation azotée élevée non-équilibrée a une influence négative sur la maturation, les caractéristiques d’inflammabilité et l’odeur du tabac. En plus de l’azote et du calcium, la plante de tabac a surtout besoin de potassium. Les teneurs en potassium dans les feuilles séchées devraient se situer entre 3 et 6 %. En-dessous des 3 % des symptômes de carence se produisent.
Le tabac fait partie des plantes sensibles au chlorure. Une teneur élevée en chlore dans les feuilles se répercute négativement sur la qualité. La conséquence en est une coloration hétérogène des feuilles ; l’odeur, l’arôme et les caractéristiques d’inflammabilité se détériorent. En plus, il peut y avoir des problèmes de stockage et de fermentation. C’est la raison pour laquelle la fertilisation potassique doit se faire sous forme sulfate.
Exportations en éléments nutritifs pour 2 000 kg de feuilles séchées par hectare (Hawks and Collins, 1983)
N P2O5 K2O MgO SO3 CaO
(kg ha-1) (kg ha-1) (kg ha-1) (kg ha-1) (kg ha-1) (kg ha-1)
78 31 108 41 50 86
Le potassium pour un tabac de qualité
Le potassium a une influence essentielle non seulement sur le rendement, mais également sur la qualité du tabac.
– Au cours de la végétation, environ 110 kg de K2O ha-1 sont absorbés pour un rendement de 2 t ha-1.
Le potassium soutient la performance de photosynthèse, ce qui favorise le métabolisme et la synthèse d’hydrates de carbone. Ceci a une influence positive sur le rendement (nombre de feuilles par plante) et la qualité.
– La qualité du tabac dépend de la teneur des feuilles en sucre et en nicotine, ainsi que du rapport sucre/nicotine.
Avec l’augmentation de la teneur des feuilles en potassium, la teneur en sucre augmente, elle aussi, tandis que la teneur en nicotine diminue. Ainsi le rapport sucre/nicotine - qui est considéré comme optimal quand il est de 10/1 - augmente.
– Le potassium renforce la capacité de résistance de la plante aux maladies, ravageurs et au froid.
– Le tabac fait partie des plantes sensibles au chlore. C’est la raison pour laquelle le potassium doit être utilisé sous forme sulfate (K2SO4).
Le magnésium et le soufre pour des rendements sûrs et des feuilles saines
Le magnésium
– Le magnésium est un composant central du pigment vert de la feuille et est donc essentiel pour la photosynthèse des plantes. Une alimentation non limitante en Mg assure la formation de la biomasse et garantit les rendements les plus élevés.
– Le magnésium améliore la coloration des feuilles de tabac, ce qui mène à une qualité de transformation optimale.
– Le magnésium renforce la résistance des plantes aux maladies, notamment aux maladies à virus.
– Le magnésium améliore les caractéristiques d’inflammabilité des tabacs à fumer.
Le soufre
– La teneur des feuilles de tabac en soufre se situe entre 0,15 et 0,65 % de la matière sèche.
– Le soufre a une influence positive sur la valorisation de l’azote des plantes. Une utilisation optimale de l’azote dans le métabolisme végétal permet d’améliorer la qualité des feuilles, entre autres par une maturation équilibrée
K + S Kali gmbh (téléchargé le 02/09/2017)
http://www.kali-gmbh.com/frfr/fertiliser/advisory_service/crops/tobacco.html