– Le coup de pouce de Bercy aux buralistes (16/11/2016)
Le ministère de l’Économie a notamment décidé d’accorder une prime de 2 000 euros par an aux petits buralistes exerçant en zones difficiles. Ce plan d’aide à la profession est également assorti d’une hausse progressive de la rémunération.
Pour la Confédération des buralistes, la signature du protocole d’accord sur la modernisation du secteur « tombe à point ». « Prime de diversification d’activité », hausse progressive de la rémunération, aide à la modernisation.. Le ministère de l’Économie a en effet détaillé une série de mesures visant à soutenir le secteur, au terme de négociations entre les 25 000 professionnels et le gouvernement, mardi.
Dans le détail, Bercy a notamment annoncé la création d’une « prime de diversification d’activité » de 2 000 euros. Cette aide financière annuelle s’adresse aux petits buralistes, exerçant dans des zones difficiles, et « dont le chiffre d’affaires est inférieur à 300 000 euros » par an, a indiqué le ministère dans un communiqué. Pour accompagner la diversification de la profession, le gouvernement prévoit également une nouvelle aide pouvant « représenter 25 % du montant total des dépenses de modernisation engagées par un buraliste dans la limite d’un plafond de 10 000 euros par débit ».
Plusieurs centaines de bureaux de tabac ferment chaque année
Dans les faits, ces mesures s’ajoutent à la hausse progressive de la rémunération, dont la marge atteindra 8 % du prix de vente des tabacs en 2021, contre 6,9 % actuellement. Un complément de remise pouvant atteindre 2 800 euros par an est prévu pour les débitants de tabac ayant un montant de livraisons de tabac annuel inférieur à 400 000 euros.
« Ce protocole a pour objectif d’accompagner et de soutenir la modernisation du réseau des buralistes dans le cadre de la politique de lutte contre la prévalence tabagique, priorité du gouvernement », soutient Bercy dans son communiqué. « Il réaffirme également le rôle des buralistes en tant qu’acteurs de l’aménagement du territoire, en particulier dans les zones rurales, où le débit de tabac est très souvent le dernier commerce de proximité ». La France compte environ 26 000 buralistes, mais 800 à 1 000 bureaux de tabac ferment chaque année, selon Pascal Montredon, président de la Confédération des buralistes.
lefigaro.fr 16/11/2016