– Bénéfices-risques de la vaporette : le HCSP actualise son avis de 2014 (26/02/2016)
Des travaux du Haut conseil de la santé publique, il ressort que la cigarette électronique :
- peut être considérée comme une aide au sevrage tabagique pour les populations fumeuses désireuses d’arrêter leur consommation de tabac ;
- constitue un outil de réduction des risques du tabagisme. Toutefois pour les usagers concomitants de tabac et de cigarette électronique, le débat reste ouvert ;
- pourrait constituer une porte d’entrée dans le tabagisme. Ce risque serait contrebalancé par le fait que la cigarette électronique pourrait retarder l’entrée dans le tabagisme.
- induit un risque de renormalisation de la consommation de tabac compte tenu de l’image positive véhiculée par son marketing et sa visibilité dans les espaces publics.
Le HCSP recommande :
- de poursuivre et d’intensifier les politiques de lutte contre la consommation de tabac ;
- d’informer, sans en faire publicité, les professionnels de santé et les fumeurs que la cigarette électronique est un outil d’aide à l’arrêt du tabac chez les populations désireuses de sortir du tabagisme ; apparaît être un mode de réduction des risques du tabac en usage exclusif. Les avantages et les inconvénients doivent être soulignés.
- de maintenir les modalités d’interdictions de vente et de publicité prévues par la loi de modernisation de notre système de santé et d’étendre l’interdiction d’utilisation à tous les lieux affectés à un usage collectif.
Le HCSP invite :
- au renforcement du dispositif observationnel français du tabagisme, à la réalisation d’études épidémiologiques et cliniques robustes sur la cigarette électronique, ainsi qu’au lancement de recherches en sciences humaines et sociales sur cette question ;
- à clarifier le statut de la cigarette électronique et des flacons de recharge ;
- à poursuivre les efforts de labellisations et de marquages pour assurer le maximum d’information aux consommateurs et assurer leur sécurité ;
- à engager les parties prenantes concernées, en particulier l’industrie pharmaceutique, à une réflexion sur la création d’une cigarette électronique « médicalisée » ;
- à une réactivité accrue des pouvoirs publics face à des « innovations technologiques supposant un bénéfice pour la santé publique » proposées par le marché et ne bénéficiant pas d’une réglementation préalable ;
- l’Organisation mondiale de la santé à émettre des recommandations générales concernant la cigarette électronique qui viendraient enrichir une future version de la Convention Cadre pour la lutte anti-tabac.
Télécharger l’avis du 22/02/2016 (26 pages) : http://info.drogues.gouv.fr/trk/56778/4677/9424667/10506/412/410fc7f3/
Infolettre n° 116 26/02/2016