Canada - 25 ans après l’abandon du tabagisme 4 % des gènes affectés ne sont pas revenus à leur expression normale (01/11/2012)


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 25 ans après l’abandon du tabagisme 4 % des gènes affectés ne sont pas revenus à leur expression normale (01/11/2012)

La bonne nouvelle d’abord. Dans les tissus pulmonaires, la plupart des gènes affectés par la fumée de cigarette retrouvent leur état normal dans les cinq années qui suivent l’arrêt du tabagisme.
La mauvaise maintenant. Une fraction des gènes affectés par le tabagisme n’est toujours pas revenue à la normale 25 ans après l’abandon de la cigarette. Voilà le constat mi-figue mi-raisin que dresse, dans un récent numéro de la revue Cancer Research, une équipe du Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ).

Yohan Bossé, Maxime Lamontagne, Christian Couture, Nathalie Gaudreault, Philippe Joubert et Michel Laviolette ont étudié la persistance des méfaits du tabac sur l’expression des gènes dans les poumons à l’aide de tissus pulmonaires prélevés sur des personnes opérées à l’ IUCPQ. Ils ont comparé un groupe composé de 90 fumeurs et de 211 ex-fumeurs à un groupe de 43 personnes qui n’avaient jamais fumé. La comparaison révèle que le tabac induit une différence dans l’expression de 3 223 gènes.
« J’ai été renversé par ces résultats, affirme Yohan Bossé. Jamais auparavant je n’avais vu un facteur environnemental avoir un effet sur un aussi grand nombre de gènes. C’est à se demander comment il se fait que les maladies pulmonaires ne se déclenchent pas plus tôt chez les fumeurs ».
Heureusement, la situation est réversible. Ainsi, cinq ans après l’arrêt du tabagisme, 60 % des gènes affectés par la fumée de cigarette ont retrouvé leur niveau d’expression normal. Ce pourcentage s’accroît graduellement avec le temps, mais comme il faut des années à l’organisme pour se désintoxiquer, l’exposition perdure, les agents néfastes du tabac s’étant incrustés dans les poumons.
D’ailleurs, la récupération est extrêmement lente pour certains gènes. Un quart de siècle après l’arrêt de la cigarette, 4 % des gènes ne sont toujours pas revenus à leur niveau d’expression normal.
« Ça pourrait expliquer pourquoi il subsiste un risque de cancer du poumon chez les ex-fumeurs », avance le professeur Bossé. La cigarette augmente le risque de cancer par un facteur 20. Bien que l’arrêt du tabagisme réduise ce risque, il ne le ramène pas au niveau de celui des personnes qui n’ont jamais fumé.
« Nos résultats apportent la preuve moléculaire de l’effet dévastateur de la cigarette sur les poumons. Ils indiquent aussi qu’il vaut la peine de cesser de fumer étant donné que la récupération est possible à court, moyen et long terme. Mais ils montrent surtout qu’il est préférable de ne jamais s’exposer aux agents chimiques et cancérigènes du tabac », conclut le chercheur.

Source : Jean Hamann, Le Fil, 01/11/2012
http://www.fmed.ulaval.ca/site_fac/faculte/actualites/detail-de-l-actualite/signaux-de-fumee/?cHash=294b5eb3bb6e74fad7be205925b94745


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