– Le rapport de la Cours des comptes sur le tabac
Quelques phrases relevées dans le rapport 2012 de la Cour des comptes sur le tabac
Hausse de la proportion des fumeurs en 2010. « Actuellement, 1 Français sur 3 fume, contre 1 Anglais sur 5 ».
Les résultats sont préoccupants chez les femmes, les jeunes et les personnes en situation de précarité. Par ailleurs, « la diminution des ventes de tabac s’est interrompue en 2005 ». « Par rapport aux objectifs de diminution de la prévalence fixés par la loi de santé publique d’août 2004, l’écart est de plus de 7 points pour les hommes et de 6 points pour les femmes », assène la Cour.
Les millions dépensés…
L’aide aux buralistes de 300 millions d’euros par an (2,6 milliards entre 2004 et 2011), censée compenser des diminutions de consommation, est trois fois supérieure aux sommes consacrées à la prévention. Les hausses des taxes sur le tabac, importantes entre 2003 et 2004, sont depuis restées « en deçà du rythme propre à modérer durablement le volume de consommation ».
Millions ou milliards…
Les coûts sanitaires du tabac pour la Caisse Primaire d’Assurance Maladie sont insuffisamment connus. 12 à 45 milliards d’euros selon le mode de calcul.
Depuis la loi Veil de 1974 « n’a jamais fait l’objet d’un plan de santé publique spécifique ». Les crédits alloués « sont restés modestes (de l’ordre de 100 millions d’euros par an) », à comparer, insiste la Cour, « aux aides publiques consacrées aux tabaculteurs et aux débitants ».
L’application des mesures à visée sanitaire, est souvent « défaillante ». Il en est ainsi de l’interdiction de la vente aux mineurs, de l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Quant aux contrôles, ils sont « particulièrement déficients ». Un « buraliste ne risque d’être contrôlé sur place qu’une fois par siècle », s’insurge la Cour.
Pointée également la modestie des moyens consacrés à la communication contre le tabagisme (10 fois moins importants que ceux de la sécurité routière), le manque d’attention portée à la prévention de l’entrée dans le tabagisme chez les jeunes, le discours sur le risque par trop moralisateur.
D’après l’Actualité de Tab’Agir 30/11/2012
http://www.tabagir.fr/actualite/