– Surveillance de la diététique (31/12/2007)
Il serait judicieux qu’avec la prise en charge du tabagisme, la diététique soit obligatoirement et étroitement surveillée. La surveillance ne doit pas seulement veiller à éviter une prise de poids, mais surtout à éviter une carence nutritionnelle.
La valeur nutritionnelle des aliments est, depuis longtemps, en baisse. (surproduction, pesticides, appauvrissement des sols, durée des transports, ...).
La vie trépidante, sauter des repas, diminuer les quantités pour ne pas grossir, vont encore accentuer ces carences ; y a-t-il vraiment un malade imaginaire ?
« Tout bien portant est un malade qui s’ignore » ou plutôt « un micro carencé qui s’ignore ».
Nous côtoyons en permanence des populations à risques et nous savons que tous nos fumeurs sont carencés. Le repérage d’une déficience micro nutritionnelle par une enquête alimentaire et une exploration fonctionnelle permet de faire une supplémentation micronutritionnelle non calorique et personnalisée.
Des explorations biologiques complémentaires peuvent être nécessaires comme :
– le BNAR, bilan nutritionnel anti radicalaire : il permet le dosage d’oligo-éléments importants comme le fer, la ferritine, le zinc, le sélénium, les vitamines C et E. Il permet également de révéler un état inflammatoire et oxydatif de l’organisme.
– le profil des Acides Gras Plasmatiques ; un déséquilibre ayant des répercussions entraînant : peau sèche, troubles hormonaux, allergies, et souvent problèmes de poids.
– le profil des neurotransmetteurs (dosés dans les urines) : dopamine, noradrénaline et sérotonine qui jouent un rôle dans le cycle action/repos. Un dysfonctionnement de ces neurotransmetteurs entraîne sautes d’humeurs, troubles du sommeil et déprime.
Attention à l’automédication çà et là de vitamines et d’oligo-éléments : c’est inefficace voire nocif.
L’étude SU.VI.MAX commencée en 1994 a déjà démontré que 23 % de femmes en âge de procréer n’ont plus de réserve en fer (la menstruation étant la première cause de carence). 77 % des femmes et 72 % des hommes ont des apports inférieurs aux apports recommandés par les experts avec les seuls apports alimentaire.
Arlette Guises 31/12/2007
tabacologue sage-femme