– La prise de poids à l’arrêt du tabac (27/06/2006)
Une des craintes à l’arrêt du tabac est bien souvent la prise de poids. Celle-ci est due à plusieurs facteurs :
• changement du métabolisme ;
• augmentation de l’appétit ;
• troubles du comportement alimentaire.
Changement du métabolisme
Le fumeur dépense 200 à 300 calories en moyenne par jour grâce à l’action de la nicotine. De ce fait, le fumeur est en sous poids par rapport à ce qu’il pèserait s’il ne fumait pas (2,8 kg pour les hommes et 3,8 kg pour les femmes). D’où un risque de prise de poids à l’arrêt du tabac.
• L’utilisation des substituts nicotiniques avec diminution progressive des doses permet de retarder et limiter la prise de poids.
• L’augmentation des dépenses physiques (sport, marche rapide…) fait brûler des calories
• Une meilleure qualité des choix alimentaires avec une préférence pour les aliments pauvres en graisse et en sucre, riches en fruits et en légumes.
Augmentation de l’appétit
La nicotine se comporte comme un coupe-faim. Plus le fumeur est dépendant, moins il mange, et souvent mange mal. À l’arrêt du tabac, il retrouve le goût, l’odorat et redécouvre le plaisir de la table. Chez un fumeur de plus de 20 cigarettes par jour, cela peut représenter un apport supplémentaire de 200 calories.
• Respecter les 3 repas principaux par jour pour bien répartir les apports alimentaires, et éviter les fringales ou grignotages entre les repas.
• Préférer les sucres lents aux sucres rapides*, les poissons et volailles aux viandes rouges, les crudités aux charcuteries, le pain complet à tout autre, les fruits aux pâtisseries, les laitages maigres aux fromages gras, l’eau plate ou gazeuse aux sodas…..
• Limiter la consommation d’alcool à 1 ou 2 verres par jour (un verre de vin ou d’apéritif = 6 morceaux de sucre)
• Éviter les plats cuisinés, les hamburgers, les gâteaux apéritifs, les biscuits, cacahuètes, chips, frites…
Troubles du comportement alimentaire
Une consommation qui excède 30 à 40 cigarettes est souvent le reflet d’une véritable compulsion. Elle peut éventuellement faire suite à un trouble du comportement alimentaire (anorexie, boulimie). À l’arrêt du tabac, ce type de manifestation peut apparaître ou resurgir. Il peut se traduire par un simple grignotage et aller jusqu’à la boulimie.
• En cas de simple grignotage, voir ci-dessus les conseils diététiques
• Lorsque le trouble est plus intense et difficile à maitriser, il s’agit alors d’un véritable problème médical à voir avec le médecin.
* On appelle sucre rapide, tout ce qui a le goût sucré (confiture, miel, sucre en morceaux…) et sucre lent, les aliments source de glucides (féculents, pâtes, riz, pomme de terre…).
C. Mautrait, S. Cormier, G. Lagrue. Hôpital A. Chenevier – Créteil.
Document transmis par le Dr Geneviève Sajus (F-93) 27/06/2006