États-Unis - Composés trouvés dans les e-liquides et la vapeur des e-cigarettes (31/12/2013)


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 Composés trouvés dans les e-liquides et la vapeur des e-cigarettes (31/12/2013)

Cette analyse de la littérature scientifique très exhaustive est plutôt rassurante. Elle a été faite dans le cadre des limites acceptables de la médecine du travail. C’est un long article de 22 pages qui passe en revue la littérature sur ce sujet. Les conclusions sont les suivantes :
Même en les comparant aux limites acceptables de l’exposition involontaire, dans le cadre de la médecine du travail, et en prenant beaucoup de précautions dans les hypothèses utilisées, l’exposition aux toxiques connus, lorsque l’on utilise une e-cigarette, est bien plus basse que les limites des seuils acceptables. C’est à dire que même en ignorant les bénéfices de l’utilisation de la e-cigarette (ndlr : arrêt du tabac ou réduction du risque) et le fait que l’exposition est volontaire et non subie, et même en comparant avec les niveaux d’expositions considérés comme inacceptables pour les gens ne l’utilisant pas, ou ne voulant pas l’utiliser, le niveau d’exposition ne devrait pas générer d’inquiétude ou d’appel à l’action.
Les inquiétudes concernant la nicotine ne s’appliquent qu’aux vapoteurs qui ne souhaitent pas consommer de nicotine ; une exposition volontaire (en fait, intentionnelle) est très différente d’une exposition à un contaminant.
Il n’y a aucun problème sérieux concernant les contaminants tels que les composés organiques volatiles (formaldéhyde, acroléine, etc.) dans les e-liquides eux-mêmes ou lorsqu’ils sont chauffés. Bien que ces composants soient présents, ils n’ont été détectés à des niveaux problématiques que dans quelques études, qui ont été réalisées à des températures de chauffe irréalistes (ndlr : au-delà de la T° normale d’utilisation des e-cigarettes).
L’inquiétude rapportée fréquemment à propos de la contamination des e-liquides par des quantités non négligeables d’éthylène glycol ou de diéthylène glycol, n’est basée que sur un seul échantillon d’un produit de technologie ancienne (et n’atteignant pas d’ailleurs des niveaux inquiétants pour la santé) et n’a jamais été répliqué.
Les nitrosamines spécifiques du tabac (NAST) sont présentes en faibles quantités (traces) et ne posent pas plus de problème (certainement moins d’ailleurs) de santé que les NAST trouvés dans les produits du tabac non fumés modernes, qui ne présentent pas de risque mesurable en termes de cancers.
La contamination par les métaux semble aussi se faire à des niveaux ne posant pas de risques pour la santé, et les rapports alarmistes à propos de ces contaminations sont basées sur des hypothèses irréalistes concernant la forme moléculaire en jeu (ndlr : le cas du chrome).
La littérature actuelle tend à surestimer l’exposition et à exagérer les conséquences. C’est en partie dû à un discours rhétorique, mais résulte aussi de problèmes techniques. La confusion la plus évidente tient à la concentration de l’aérosol, qui en elle-même ne nous dit pas grand chose sur le risque sanitaire, par rapport à l’exposition totale de l’aérosol dilué par tout l’air inhalé au cours d’une journée. Il y a aussi un biais dans les précédents rapports en faveur de quelques cas isolés de fortes concentrations de composants chimiques dans plusieurs études, de telle sorte que l’exposition moyenne calculée est beaucoup plus élevée qu’elle n’est en réalité, parce que l’on omet les études où rien n’a été détecté.
Le contrôle chimique routinier des e-liquides est plus simple et moins coûteux que les mesures faites sur l’aérosol. En associant cela à la compréhension de l’effet de la composition d’un liquide sur le devenir d’un aérosol, et en fonction du comportement des vapoteurs, cela pourrait servir d’outil afin de s’assurer de l’innocuité des e-cigarettes.
Les seules expositions intentionnelles (donc, pas la nicotine) qui nécessitent plus de recherche, sont celles concernant le propylène glycol et la glycérine. L’exposition à ces produits ne présente pas de problèmes de santé connus, mais un tel niveau d’exposition est nouveau et nécessite plus de recherche afin de rassurer les consommateurs.

Burstyn I. Peering through the mist : What does the chemistry of contaminants in electronic cigarettes tell us about health risks ? Technical report. School of Public Health, Drexel University, 2013.
Philadelphia PA : Drexel University.
http://publichealth.drexel.edu/
Étude financée par une association sans but lucratif – CASAA – cherchant à promouvoir la réduction du risque tabagique 31/12/2013


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