– Enquête sur les utilisateurs de e-cigarettes : risques et bénéfices de l’usage (20/09/2012)
Alors que ce phénomène n’a jamais été observé chez les fumeurs arrêtant de fumer, le partage d’expérience est monnaie courante chez les utilisateurs de e-cigarette.
Cette étude réalisée à partir d’un questionnaire disponible sur internet a été réalisée en recrutant les participants sur des forums de discussions sur l’e-cigarette ou sur les sites de vente en ligne. Le questionnaire était en polonais, limitant cette étude à la population polonaise.
299 personnes ont accédé au questionnaire, mais seulement 203 l’ont complété entièrement, et 179 ont été gardés pour l’analyse finale (11 éliminés car provenant de la même adresse IP, donc du même ordinateur, et 13 à cause de réponse inconsistantes, selon un test de consistance des réponses), dont 154 fumeurs et 25 non fumeurs (14 %), ayant déclaré ne pas fumer de cigarettes conventionnelles au moment où ils ont commencé à vapoter (c’est le terme utilisé).
Le questionnaire comportait 40 questions réparties en 5 catégories (données démographiques, utilisation actuelle de la e-cigarette et croyances et attitudes par rapport au produit, antécédents tabagiques, comportement tabagique actuel, et questionnaire de santé). Les résultats montrent que la plupart des vapoteurs utilisent l’e-cigarette quotidiennement (98 %), mais 46 % depuis moins d’un mois, et 40 % de 1 à 6 mois, seulement 2 % l’utilisent depuis plus d’un an. La majorité a entre 25 et 50 ans (65 %), seulement 3 % ont entre 16 et 18 ans, et 14 % ont au-delà de 50 ans. Ils sont d’un niveau d’éducation élevé (44 %) et plutôt citadins de grandes villes (41 %). Chez les fumeurs, ils sont 47 % à avoir utilisé la e-cigarette pour arrêter de fumer (64 % ne fument plus de cigarettes), et 41 % pour réduire le risque associé à la cigarette conventionnelle. Les vapoteurs pensent que la e-cigarette est moins dangereuse que la cigarette conventionnelle (82 % ; seulement 15 % pensent qu’elle n’est pas du tout dangereuse), et pensent en majorité qu’elle rend dépendant, mais moins que la cigarette (60 %, mais 58 % chez les fumeurs et 72 % chez les non fumeurs), 33 % pensent qu’elle est autant addictive. Près des 2/3 (74 %) ne souhaitent pas que l’e-cigarette soit considérée et règlementée comme un médicament.
Goniewicz ML et al. Drug Alcohol Rev. 2012 Sep 20. [Epub ahead of print] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22994631