– E-cigarette : pas un produit d’initiation chez les jeunes (28/05/2015)
La cigarette électronique ne sert pas de « porte d’entrée » dans le tabagisme chez les jeunes, selon une enquête auprès de plus 3 000 collégiens et lycéens de Paris, publiée à la veille de la Journée sans tabac de dimanche.
L’expérimentation de la e-cigarette a connu une forte augmentation en 3 ans avant de se stabiliser cette année, selon les premiers résultats de l’enquête 2015 conduite par Paris Sans Tabac sur un échantillon représentatif de près de 3 350 élèves, en partenariat avec le rectorat de l’Académie de Paris.
« Clairement, la cigarette électronique n’apparaît pas comme un produit de rentrée dans le tabagisme mais comme un produit de remplacement du tabagisme chez les jeunes, à Paris », commente le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue, président de Paris Sans Tabac.
A 12 ans, 10 % des élèves interrogés l’ont déjà expérimentée, A 16 ans, ils sont plus de 50 %.
Mais la grande majorité (près de 72 %) de ceux qui l’expérimentent ne l’utilisent pas régulièrement.
Les utilisateurs réguliers de la « e-cig » sont même en baisse entre 2014 et 2015, passant de 14 % à 11 %, chez les 16-19 ans et de 9,8 % à 6 % chez les 12-15 ans.
Au total, l’usage régulier concerne moins de 10 % des élèves de 12-19 ans à Paris.
Parallèlement à l’expérimentation importante de la cigarette électronique (interdite à la vente aux mineurs en France), on constate « une baisse significative du taux de tabagisme, quotidien ou occasionnel » chez les jeunes qui passe de 20,2 % en 2011 à 7,4 % en 2015 pour les 12-15 ans et de 42,9 % à 33,3 % pour les 16-19 ans, note le rectorat.
L’e-cigarette est un « moindre mal », même si « le mieux est de ne rien prendre », ajoute pour sa part le professeur Dautzenberg qui se réjouit que « le tabac devienne ringard » chez les jeunes.
RelaxNews (AFP) In Tune/shutterstock.com 28/05/2015