– Prise en charge nutritionnelle de l’arrêt du tabac (01/01/2004)
La prise de poids est un des problèmes fréquents liés au sevrage tabagique auquel les soignants sont confrontés. Si les fumeurs savent qu’ils peuvent grossir, ils ignorent en général les troubles métaboliques auxquels leur tabagisme les expose. Il existe un lien démontré entre poids et tabagisme (a), périmètre abdominal et tabagisme (b), tabagisme et diabète de type 2 (c).
Inter 99 studyd, étude d’intervention danoise basée sur une modification du mode de vie, en prévention du diabète de type 2 et des pathologies cardio-vasculaires visait en particulier l’incitation au sevrage tabagique.
Après un an de suivi, la prise de poids était de 4,2 kg chez les sujets sevrés et 0,3 kg chez les sujets toujours fumeurs. 42 % des sujets sevrés avaient une augmentation de plus de 5 cm du tour de taille contre 15 % chez les sujets toujours fumeurs.
D’autre part, le tabagisme accélère le déclin de la fonction pulmonaire et, à l’arrêt du tabac, la fonction pulmonaire tend à retrouver la courbe évolutive d’un non-fumeur du même âge. S. Chinn et ses collaborateurs ont montré qu’une réduction de la fonction pulmonaire était aussi associée à la prise de poids lors de l’arrêt.
Ces résultats montrent la nécessité d’un abord plus systématique de la prise en charge nutritionnelle afin de limiter, autant que possible, l’augmentation du poids et du tour de taille lors de l’arrêt.
Dr Joëlle Visier, OFT, Paris 01/01/2004