France - Poids et tabac : un couple bien « sympathique » (29/07/2008)


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 Poids et tabac : un couple bien « sympathique » (29/07/2008)

Le sevrage tabagique est souvent vécu par ceux ou celles qui fument comme une double peine : la première de devoir se priver du plaisir de fumer, la seconde de devoir se passer également d’aliments appréciés, dans l’espoir de ne pas prendre de « fatidiques kilos ». Cela est d’autant plus mal vécu que les explications fournies pour lier tabac et poids sont pour le moins ténues, voire absentes. La plus fréquemment invoquée est une diminution de la dépense énergétique à l’arrêt du tabac, qu’il faudrait alors prendre en compte en réduisant volontairement les apports. Cependant, si le poids est l’objet d’une régulation ou même (plus vraisemblablement) d’une simple homéostasie*, pourquoi le corps ne nous incite-t-il pas à moins manger plutôt que de s’obstiner à augmenter notre appétit ? Essayons d’y voir clair.
Si l’énergie épargnée à l’arrêt du tabac n’est pas prise en compte, c’est qu’elle ne se traduit pas au niveau des centres du comportement alimentaire comme un signal de surplus énergétique. Parmi les multiples facteurs évoqués, un seul est vraiment capable d’expliquer ce découplage : le système nerveux sympathique. Activé par la nicotine, c’est avant tout un puissant modulateur de la répartition des substrats énergétiques. En favorisant la mobilisation et l’oxydation des graisses, il « pioche » dans nos réserves et maintient l’approvisionnement en substrats. Son atténuation prive donc l’organisme de cet afflux qu’il va devoir aller chercher à l’extérieur. Le comportement alimentaire est hélas encore trop vu comme l’exécutant du cerveau en oubliant que celui-ci ne fait que transmettre la situation métabolique du corps. Au fait, existe-t-il une solution pour maintenir cette activité sympathique au décours du sevrage tabagique ? Oui, bien sûr, l’exercice physique. Et en plus, bien choisi, cela procure rapidement du plaisir.

* Tendance de l’organisme à maintenir ses différentes constantes à des valeurs proches de la normale.
Didier Chapelot, Tabac Actualités n° 89, 29/07/2008
Maître de conférences de l’université Paris 13, département STAPS. Laboratoire des réponses cellulaires et fonctionnelles à l’hypoxie. Équipe physiologie du comportement alimentaire.
http://www.inpes.sante.fr/TA/pdf/Tabactu89.pdf

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