Royaume-Uni - Plus de PM 2,5 dans la maison d’un fumeur que dans les rues de New York (23/10/2014)


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 Plus de PM 2,5 dans la maison d’un fumeur que dans les rues de New York

Le tabagisme passif expose l’entourage d’un fumeur à une pollution trois fois supérieure aux taux moyens recommandés.
Parfois, une comparaison simple vaut mieux qu’un grand discours. Pour illustrer les méfaits du tabagisme passif imposé par un fumeur à son entourage, des chercheurs écossais en ont trouvé une assez parlante : partager son domicile avec un fumeur est aussi dangereux pour les poumons que de vivre dans une ville très polluée.
Les chercheurs des universités d’Aberdeen et d’Edinburgh ont comparé la concentration de l’air en particules fines (PM 2,5) dans 93 foyers fumeurs (dans lesquels il était autorisé de fumer beaucoup et partout) et 17 maisons sans tabac. Les particules fines sont si petites (moins de 2,5 microns de large pour les PM 2,5) qu’elles peuvent s’enfoncer très loin dans les alvéoles des bronches, causant des maladies pulmonaires ou cardiovasculaires.
Les chercheurs ont découvert que l’atmosphère des premières était dix fois plus chargée en nanoparticules que les secondes, une fois excluent les autres sources de PM 2,5 comme le chauffage au charbon ou au fuel. La concentration moyenne en PM 2,5 trouvée chez un fumeur était de 31 µg/m3, soit trois fois le niveau moyen recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. Selon l’agence onusienne, une concentration de 35 µg/m3 est associée « à un risque de mortalité à long terme supérieur d’environ 15 % par rapport [au niveau conseillé] ». A titre de comparaison, on relevait 20 µg/m3 de PM 2,5 jeudi à New York.
Selon l’étude parue dans la revue Tobacco Control, sur une vie de 80 ans, une personne habitant avec un fumeur inhalera un total de 5,82 g de particules fines, contre seulement 0,76g dans une maison sans tabac.

Les enfants sont les plus vulnérables
« Lorsqu’on leur explique les risques associés au tabagisme passif, les fumeurs répliquent souvent que la pollution extérieure est tout aussi préoccupante, explique le Dr Sean Temple, principal auteur de l’étude. Mais nos calculs montrent que le tabagisme passif produit des quantités très élevées de particules toxiques en intérieur, bien supérieures à ce que l’on trouve dans la plupart des villes moyennes et grandes du Royaume-Uni ».
Le conseil donné est, bien sûr, d’arrêter de fumer. Mais compte tenu des difficultés rencontrées par certains pour y parvenir, cesser dès à présent de tirer sur sa cigarette à la maison est déjà un geste bénéfique pour l’entourage. Les non-fumeurs de la maisonnée inhaleront ainsi 70 à 80 % de PM2,5 en moins. Les enfants en bénéficieront particulièrement, car le tabagisme passif augmente chez eux le risque de bronchites, de rhinopharyngites, d’otites récidivantes et de crises d’asthme. Il est par ailleurs recommandé d’aérer chaque jour son domicile pendant 10 minutes.

Pauline Fréour lefigaro.fr 23/10/2014

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