– Un acteur important dans la dépendance : les gènes (01/03/2014)
Faire ou non usage de tabac ne dépend pas que de la volonté, loin s’en faut ! Cela relève aussi du bagage génétique. En effet, une équipe canado-européenne a démontré que, chez la souris, une mutation génétique réduit fortement la sensibilité à la nicotine. Lorsqu’elles portent cette mutation, les souris doivent absorber environ trois fois plus de nicotine que leurs consœurs normales pour en ressentir les effets, concluent Philippe Faure et son équipe dans l’édition du 03/12/2013 de Molecular Psychiatry. Cette mutation, très présente chez les humains, toucherait 90 % des gros fumeurs.
Un circuit du plaisir désactivé
Cette mutation génétique produit cet effet en désactivant partiellement le « circuit de la récompense » : la partie du cerveau qui s’allume lorsque l’on ressent du plaisir. Il peut sembler bizarre d’associer tabac et plaisir puisque le tabac entraîne toutes sortes de maladies. Et pourtant, lorsqu’un fumeur grille une cigarette, c’est bien ce « circuit de la récompense » qui s’allume puisque fumer calme son manque de nicotine.
À terme, cette découverte pourrait amener de nouveaux traitements plus personnalisés pour les fumeurs.
A.P.L. Info-tabac.ca n° 100 mars-avril 2014