– Un coup de pouce aux tabaculteurs (09/03/2013)
Parmi les plants les plus prisés, le tabac Burley est apprécié pour ses valeurs aromatiques. Séché à l’air libre, le Burley est un tabac blond, clair et léger. « Depuis quinze jours maintenant, nous tenons une offre ferme d’un industriel qui nous achète du tabac Burley. Cette offre court sur les années 2013 et 2014. Si on y ajoute les aides communautaires qui rentrent dans le cadre de la Politique agricole commune (Pac), on arrive effectivement à 4 euros le kilo, minimum garanti », affirme aujourd’hui Éric Duban, exploitant agricole à Aillas, qui cultive neuf hectares de tabac dont la récolte est dirigée vers la coopérative Tabac Garonne Adour à Tonneins.
Si l’on veut du bon tabac, il faut y mettre le prix. C’est sans doute ce qui a conduit ce cigarettier industriel à mettre la main à la poche pour mieux rémunérer les tabaculteurs.
Meilleure rémunération
La demande se reporte sur des tabacs de qualité. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une douzaine de tabaculteurs à maintenir la production en Sud-Gironde, là où les départs à la retraite n’ont malheureusement pas permis de reprendre les exploitations. C’est sur la rive gauche du canal latéral de la Garonne, sur un secteur géographique reliant Auros à La Réole, que l’on découvre les dernières surfaces plantées en tabac.
Trop longtemps sans doute, cette production a souffert d’une absence de visibilité et d’un prix commercial trop faible, pour couvrir les frais d’exploitation. La tendance semble enfin devoir s’inverser et devrait permettre à cette filière de se refaire une santé.
Des incitations à planter
« Nous avons enfin une lisibilité sur les sept années à venir. Aujourd’hui, le kilo de tabac nous est acheté à 4 euros. À comparer, le prix moyen commercial se négociait autour de 2,80 €, l’année dernière. Ce qui était nettement insuffisant pour assurer un revenu correct au producteur », explique le même Éric Duban, qui a été élu par ses pairs, président de la coopérative lot-et-garonnaise. Le tabac offre désormais des perspectives. « Il y a aujourd’hui des incitations à planter, avec une prime de 600 euros à l’hectare promise par le même cigarettier ».
En outre, « les instances de la Pac nous assurent que l’enveloppe de soutien à la production a été rallongée jusqu’en 2020 ».
Pierre Lascourreges Sud-Ouest 09/03/2013
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