– Le cycle de la dépendance aux drogues s’apparente à un mécanisme d’horlogerie (24/04/2006)
Dans la rubrique Futurs du Quotidien, deux spécialistes de la chaire de neuropharmacologie du Collège de France commentent les derniers travaux de l’équipe de Jean-Pol Tassin, directeur de recherche à l’Inserm au sein de la même chaire, sur la mesure de dépendance aux substances addictives.
Les chercheurs ont montré, chez des rats accoutumés à la cocaïne ou à l’héroïne, que trois des principaux neuromodulateurs - dopamine, noradrénaline et sérotonine - sont impliqués dans le processus de dépendance. Ils expliquent que « normalement, chacune de ces trois molécules agit comme les roues d’un tel engrenage et elles se contrôlent l’une l’autre. La dépendance s’installe lorsque l’engrenage se découple et que chaque roue se met à tourner sans contrainte. ».
Voilà pourquoi dans 87 % des cas l’utilisation des patchs de nicotine ne parvient pas à un sevrage durable : « ce traitement ciblé n’agirait pas sur le mécanisme global identifié ».
Jean-Pol Tassin indique qu’ « il reste à trouver le moyen de réassocier l’engrenage ». Il estime que « dans l’avenir, médicaments et psychothérapies pourront s’associer pour aider à la prise en charge de cette pathologie du plaisir et des émotions ».
Le Monde, 23 et 24/04/2006
Ouf ! Ce n’est pas de la faute des tabacologues si les fumeurs ne s’arrêtent pas mais des médicaments. En complément du DIU de tabaco, prévoyez de préparer un CAP de mécanicien pour réparer les engrenages (Ndlr).