– Fumeurs d’âge moyen et fonction cognitive (étude Whitehall II) (01/06/2008)
Contexte
Études sur l’association entre le tabagisme et la démence de ceux qui ont « survécu » au tabagisme.
Nous examinons l’association entre l’histoire du tabagisme et la fonction cognitive à l’âge moyen et le risque de décès chez les fumeurs.
Méthodes
Les données proviennent de l’étude Whitehall II de 10 308 participants âgés de 35 à 55 ans au démarrage de l’étude phase 1 1985-1988. L’histoire des fumeurs a été évaluée à la phase 1 et à la phase 5 (1997-1999). Les données cognitives (mémoire, raisonnement, vocabulaire, sémantique et maîtrise phonétique) étaient disponibles pour 5 388 participants à la phase 5 ; 4 659 d’entre eux ont été re-analysée 5 ans plus tard.
Résultats
Les fumeurs à la phase 1 ont un risque plus élevé de décès (risque ratio RR 2,00 à intervalle de confiance [IC] 95 %, 1,58-2,52 entre les hommes et les ressources humaines, 2,46 et 95 % IC, 1.80-3.37 chez les femmes) et de non-participation dans les tests cognitifs (odds ratio OR= 1,32, IC à 95 %, 1,16-1,51 chez les hommes et OR= 1,69, IC à 95%, 1,41-2,02 chez les femmes).
Dans la phase 5 après ajustement des variables âge et sexe, les fumeurs par rapport aux non-fumeurs étaient plus susceptibles d’être dans le quintile inférieur des performances cognitives.
Après ajustement de plusieurs variables, ce risque est restée pour la mémoire (OR= 1,37 et IC 95%, 1,10-1,73).
Les ex-fumeurs à la phase 1 ont un risque de vocabulaire pauvre et de mauvaise fluidité verbale plus faible de 30 %.
Dans l’analyse longitudinale, la preuve de l’association entre tabagisme et déclin cognitif n’était pas évidente.
L’arrêt du tabagisme au cours de la période de suivi était associé à l’amélioration dans d’autres comportements de santé.
Conclusions
Le tabagisme était associé à un risque accru de mauvaise mémoire.
Les fumeurs d’âge moyen sont plus susceptibles d’être perdus pour décès ou par non-participation aux tests cognitifs.
Les ex-fumeurs ont un risque plus faible de mauvaise cognition, peut-être en raison de l’amélioration d’autres comportements sanitaires.
Les auteurs
Séverine Sabia et Dr Singh-Manoux : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) Unité 687, Institut Fédératif de Recherche 69, Hôpital Paul Brousse, Villejuif, France ;
Dr Dufouil : INSERM Unité 708 et Université Paris 6, Paris, France ;
Dr Singh-Manoux : Centre de Gérontologie, Hôpital Sainte Perrine, Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, Paris, France ;
Dr Marmot et Dr Singh-Manoux : Department of Epidemiology and Public Health, University College London, London, England.
Copyright :
Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, Unité 687, IFR69, Hôpital Paul Brousse, 16 Avenue Paul Vaillant Couturier, Bâtiment 15/16, 94807 Villejuif CEDEX, France.
Contact : severine.sabia@inserm.fr
Arch Intern Med. 2008 Jun ;168(11):1165-73 2008 Jun ; 168 (11) :1165-73 10/06/2008
Résumé en anglais : http://www.galenicom.com/fr/medline/article/18541824/
Smoking+history+and+cognitive+function+in+middle+
age+from+the+Whitehall+II+study