– Transfert de compétence : l’exemple québécois (30/10/2006)
Au terme de longues discussions et de multiples hésitations, la France s’est dotée en 2006 d’un Conseil national de l’Ordre des infirmiers et des infirmières. Parmi les différents arguments avancés par les partisans de la création d’une telle institution, nombre s’appuyaient sur les exemples étrangers. Plusieurs pays occidentaux ont en effet offert depuis plusieurs années aux infirmières la possibilité de voir leur profession représentée par une instance unique et forte. Ainsi, au Canada, le rôle de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) paraît essentiel.
C’est ainsi que depuis 2004, l’OIIQ veille à la naissance des infirmières praticiennes spécialisées, en organisant leur formation. Aussi, c’est avec un sentiment de fierté et la sensation d’une véritable victoire qu’à l’occasion du 86e congrès annuel de l’Ordre, sa président Gyslaine Desrosiers présentera aujourd’hui les dix-sept premières infirmières praticiennes spécialisées du Québec.
Ce titre correspond à l’obtention d’un certificat délivré par l’OIIQ aux infirmières ayant obtenu d’une part une maîtrise en sciences infirmières et d’autre part soit un diplôme d’études supérieures spécialisées (dans une des trois disciplines que sont la cardiologie, la néonatalogie et la néphrologie) soit un diplôme complémentaire d’infirmière praticienne.
Sur son site internet, l’Ordre indique que ces infirmières praticiennes spécialisées bénéficient d’une « expertise dans un domaine clinique spécialisé qui repose à la fois sur une solide expérience dans le domaine et sur une formation de deuxième cycle universitaire en sciences infirmières et en sciences médicales ». Au nom de cette « expertise », ces professionnelles peuvent prescrire des examens diagnostiques, utiliser des techniques diagnostiques invasives et prescrire certains médicaments et autres traitements.
M P www.jim.fr 30/10/2006